La future piscine intercommunale du sud Loire, validée par Nantes Métropole, est un projet structurant pour sept communes de la périphérie nantaise.
Avec un budget de 16,74 millions d’euros, elle ouvrira ses portes fin 2030 et répondra aux besoins éducatifs et sportifs de plus de 35 000 habitants.
A retenir :
- Budget de 16,74 M€ financé par Nantes Métropole
- Deux bassins principaux prévus
- Ouverture programmée pour fin 2030
- 171 classes concernées par l’apprentissage de la natation
- Projet écologique avec panneaux photovoltaïques
Une infrastructure stratégique pour sept communes du sud-ouest nantais
Ce projet de piscine intercommunale à Bouaye illustre une volonté politique claire : garantir l’égalité d’accès aux équipements sportifs pour tous les habitants du sud-ouest de la métropole. Selon Nantes Métropole, la structure bénéficiera à Bouaye, Brains, La Montagne, Le Pellerin, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Saint-Jean-de-Boiseau et Saint-Léger-les-Vignes.
Ces communes, souvent limitées en capacités financières, n’auraient pas pu mener seules un projet de cette ampleur. L’investissement métropolitain reflète une solidarité territoriale assumée, comparable à celle déjà déployée pour des équipements structurants dans le nord de l’agglomération.
Des équipements modernes et adaptés aux besoins locaux
La future piscine comprendra des espaces conçus pour accueillir à la fois le public scolaire, les associations sportives et les familles. Deux bassins principaux sont prévus :
- Un bassin sportif de 25 mètres avec 6 lignes d’eau (profondeur de 1,2 à 1,8 mètre)
- Un bassin d’apprentissage de 15 x 10 mètres (profondeur de 0,8 à 1,3 mètre)
Des vestiaires collectifs et individuels, des espaces d’accueil lumineux et un aménagement extérieur structuré complèteront l’ensemble. Selon les services techniques métropolitains, la conception a été pensée pour garantir une circulation fluide entre les zones, évitant les congestions aux heures de pointe.
Tableau des caractéristiques techniques principales
| Élément | Détail | Objectif principal |
|---|---|---|
| Surface totale du site | 20 583 m² | Minimiser l’impact sur la zone naturelle |
| Surface artificialisée | 5 900 m² | Limiter l’empreinte du projet |
| Bassin sportif | 25 m – 6 lignes d’eau | Accueillir scolaires et clubs sportifs |
| Bassin d’apprentissage | 15 x 10 m | Faciliter l’apprentissage de la natation |
| Énergie | Panneaux photovoltaïques + réseau de chaleur | Réduire l’empreinte carbone |
Une implantation réfléchie et respectueuse de l’environnement
Située au nord de la Mévellière, près de la ZAC des Ormeaux et du lycée Alcide d’Orbigny, la piscine intercommunale s’intégrera dans un environnement paysager préservé. Sur les 20 583 m² de terrain, seules 5 900 m² seront artificialisés.
Selon la direction de l’urbanisme, la conception privilégie une démarche bioclimatique, la récupération de chaleur et l’autoproduction d’électricité. Les concepteurs ont soigneusement contourné une zone humide majeure et limité l’abattage d’arbres, un point particulièrement sensible dans cette zone périurbaine.
Une réponse concrète aux besoins éducatifs
L’un des enjeux majeurs de ce projet est l’apprentissage du « savoir nager », obligatoire dans le programme de l’Éducation nationale avant la fin de la classe de sixième. Aujourd’hui, 171 classes — dont 90 du premier degré — sont concernées dans les sept communes.
Selon la Métropole, l’absence d’équipement local obligeait jusqu’ici les familles à assumer cette mission seules ou à se tourner vers des piscines éloignées, générant des coûts importants en transport et en organisation.
« Nos élèves doivent faire plus de 40 minutes de trajet pour apprendre à nager. Cet équipement va vraiment tout changer. »
Témoignage d’une directrice d’école
Un calendrier clair et des étapes déjà engagées
Le concours d’architecture, lancé officiellement, marque une étape décisive dans la réalisation du projet. La date limite de candidature est fixée au 10 octobre 2025.
Le chantier devrait démarrer dans les prochaines années pour une ouverture prévue fin 2030. L’équipement donnera une priorité d’accès aux scolaires, mais restera aussi ouvert aux associations locales et au grand public sur des créneaux dédiés.
Un financement porté par Nantes Métropole
Le coût global de l’opération est estimé à 16,74 millions d’euros TTC. Nantes Métropole assurera la maîtrise d’ouvrage et l’exploitation. Les sept communes, de leur côté, financeront la location de créneaux horaires ainsi que les transports scolaires.
Selon les services financiers, des subventions seront sollicitées auprès du Département, de l’État et de l’ADEME pour alléger le coût global.
Un projet structurant pour la cohésion territoriale
En dotant ces sept communes d’un équipement partagé, Nantes Métropole renforce sa politique de cohésion territoriale. Ce projet répond à une carence structurelle ancienne en matière d’équipements aquatiques dans cette partie du territoire.
De nombreux élus y voient aussi un levier pour renforcer l’attractivité résidentielle de cette zone en forte croissance démographique.