La Tour Bretagne, emblème du centre-ville de Nantes depuis 1976, vit une transformation majeure. Depuis le 3 novembre 2025, la phase de désamiantage et de curage a commencé, marquant le point de départ d’un chantier colossal qui s’étendra jusqu’en 2029.
Ce projet, mené par le Groupe Giboire et soutenu par la Métropole, ambitionne de métamorphoser le gratte-ciel en un lieu mixte, écologique et ouvert sur la ville.
À retenir :
- Les travaux de dépollution dureront jusqu’à fin 2026 avant la reconstruction.
- Des protocoles stricts assurent la sécurité du désamiantage.
- La Tour Bretagne deviendra un site de logements, bureaux et espaces publics d’ici 2029.
Une première phase cruciale pour dépolluer la Tour Bretagne
Le chantier de désamiantage et de curage de la Tour Bretagne représente la première étape indispensable de sa réhabilitation. Cette opération, qui s’étendra jusqu’à fin 2026, vise à éliminer toute trace d’amiante présente dans le bâtiment depuis sa construction dans les années 1970.
« Comme dans beaucoup d’édifices de cette époque, l’amiante est partout : du sol au plafond. L’objectif est de repartir sur une base saine. »
Geoffroy
Une fois le désamiantage achevé, place au curage intégral : les portes, cloisons, gaines techniques et moquettes seront retirées. Les 37 étages seront ainsi vidés de fond en comble. Les travaux se déroulent en intérieur, limitant le bruit et la dispersion de poussières.
Selon la métropole de Nantes, les déchets amiantés seront évacués chaque jour vers des sites spécialisés, tandis que les matériaux réutilisables seront triés pour réemploi.
Une sécurité maximale sur le chantier de désamiantage à Nantes
La sécurité du chantier de dépollution de la Tour Bretagne constitue une priorité absolue. L’entreprise Premys, experte en dépollution, a mis en place un protocole très strict de confinement et d’aspiration.
Les opérations s’effectuent par blocs de trois à quatre étages, avec des sas hermétiques et une dépression d’air permanente pour contenir les fibres d’amiante.
Des capteurs d’empoussièrement mesurent en continu la qualité de l’air à l’intérieur du bâtiment. Par ailleurs, des organismes indépendants réalisent des contrôles réguliers, sous la supervision de l’inspection du travail.
« Aucun risque de fuite de fibres d’amiante : le confinement est total. »
Un responsable de Premys
Cette rigueur traduit la volonté du maître d’ouvrage de garantir la sécurité des ouvriers, riverains et passants tout au long de la phase de dépollution.
Des impacts maîtrisés sur la circulation et le quotidien des Nantais
L’un des enjeux majeurs du projet réside dans la gestion de l’impact des travaux de la Tour Bretagne sur le centre-ville. Malgré l’envergure du chantier, la circulation et les commerces environnants restent globalement accessibles.
- La rue de l’Abreuvoir reste fermée aux voitures jusqu’en 2029, mais ouverte aux piétons et cyclistes.
- Le parking NGE demeure accessible via les rues Mercœur et Léopold-Cassegrain.
- Le tramway circule normalement rue de l’Arche-Sèche.
Selon Ouest-France, les travaux se déroulant en intérieur, le bruit reste très limité. L’entreprise Giboire affirme que l’impact sonore sera « presque insignifiant ».
Tableau : Principales mesures pour limiter les nuisances
| Aspect concerné | Mesure adoptée | Durée prévue |
|---|---|---|
| Circulation automobile | Fermeture de la rue de l’Abreuvoir | Jusqu’en 2029 |
| Accès piétons/cyclistes | Maintenu | Permanent |
| Nuisances sonores | Travaux confinés aux heures de jour | Continu |
| Contrôle de l’air | Capteurs et contrôles externes | Permanent |
Cette organisation rigoureuse témoigne d’une volonté d’intégrer le chantier dans la vie urbaine, sans en perturber le rythme.
Une Tour Bretagne réinventée : logements, hôtel et belvédère d’ici 2029
La reconstruction écologique de la Tour Bretagne succédera au chantier de dépollution. Dès 2027, le bâtiment entamera sa mue en un complexe mixte associant logements, hôtel, bureaux et espaces culturels.
Le projet prévoit notamment :
- plus de 200 logements,
- un hôtel 4 étoiles de 100 chambres,
- un restaurant panoramique,
- un belvédère public au 34e étage,
- et 1 500 m² d’espaces de coworking.
Selon Giboire, environ 170 tonnes de matériaux seront réemployées, dont 700 portes, dalles de moquettes et équipements sanitaires d’origine.
Témoignage :
« Voir la Tour Bretagne renaître avec une approche aussi durable, c’est un symbole fort pour Nantes. »
Marie-Lou Lefort, architecte nantaise
La nouvelle façade, en aluminium recyclé, offrira un aspect plus lumineux. Le bâtiment sera relié au réseau de chaleur ERENA, alimenté à 84 % par des énergies renouvelables, permettant d’éviter l’émission de 7 000 tonnes de CO₂.
Selon la Métropole, le projet représente un investissement de 135 millions d’euros, dont 5 millions cofinancés par la Ville et l’État. La livraison est prévue pour 2029.
Une renaissance urbaine et écologique au cœur de Nantes
La Tour Bretagne à Nantes s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Ce chantier, plus qu’une rénovation, incarne une mutation écologique et architecturale au service d’une ville durable.
Entre mémoire, réemploi et innovation, ce projet marque la volonté de Nantes de préserver son patrimoine tout en repensant son avenir urbain.