L’hermine blanche, fière et élégante, trône en bonne place sur le drapeau breton, le Gwenn ha Du. Mais pourquoi ce petit animal incarne-t-il si puissamment l’identité bretonne ? Cette question revient fréquemment chez les passionnés d’histoire régionale, les curieux de passage ou les élèves préparant un exposé.
À travers les siècles, l’hermine s’est imposée comme un symbole fort de pureté, de résistance et de noblesse. Voici ce qu’il faut savoir.
À retenir :
- L’hermine est un symbole historique adopté dès le XIIIe siècle par les ducs de Bretagne.
- Elle incarne des valeurs comme la pureté, le courage et la fidélité à l’identité bretonne.
- Sa présence sur le drapeau breton perpétue un héritage culturel riche et résistant.
Une origine médiévale liée aux ducs de Bretagne
“Un symbole n’est jamais choisi par hasard : il raconte une mémoire, une loyauté, une vision.”
Jean Kerbrat, historien breton fictif
L’histoire de l’hermine sur le drapeau breton remonte au XIIIe siècle, lorsque Pierre de Dreux, duc de Bretagne, choisit d’adopter ce symbole pour enrichir les armoiries familiales. Il l’ajoute au blason paternel, inspiré de la fleur de lys, pour affirmer l’identité distincte de la Bretagne vis-à-vis de la couronne de France.
Dès lors, l’hermine devient l’animal héraldique des ducs de Bretagne, portée dans les armures, les bannières et les documents officiels. Elle exprime la noblesse, la droiture morale et un attachement viscéral à la terre bretonne.
Une symbolique renforcée par la légende d’Anne de Bretagne
L’histoire s’embellit au XVe siècle avec Anne de Bretagne, figure emblématique du duché. Lors d’une chasse, elle aurait aperçu une hermine refuser de traverser une mare boueuse, préférant mourir plutôt que de souiller sa fourrure. Marquée par ce geste, Anne en fit son emblème personnel, accompagné de la célèbre devise :
« Kentoc’h mervel eget bezan saotret »
(Plutôt la mort que la souillure)
Ce récit contribue à enraciner l’image de l’hermine comme symbole de pureté morale, d’honneur et de résistance, des qualités profondément associées à l’âme bretonne.
La représentation héraldique de l’hermine sur le Gwenn ha Du
L’hermine est représentée en héraldique par des mouchetures noires stylisées sur fond blanc, évoquant son pelage hivernal. Sur le drapeau breton moderne, ces mouchetures sont au nombre de 11, disposées en haut à gauche.
Officiellement, leur nombre ne possède aucune signification précise, mais plusieurs hypothèses circulent : elles pourraient symboliser les évêchés bretons historiques, les saints locaux ou encore un clin d’œil à l’ancien clergé régional.
Tableau des interprétations possibles des 11 hermines sur le drapeau breton
Théorie | Signification proposée |
---|---|
11 évêchés historiques | Un lien avec l’organisation ecclésiastique de l’ancienne Bretagne |
11 saints fondateurs | Hommage aux figures spirituelles bretonnes |
11 symboles de pureté | Renforcement de la symbolique morale de l’hermine |
Nombre arbitraire | Choix esthétique sans valeur définie |
Une présence vivante dans l’identité bretonne contemporaine
“Ce n’est pas qu’un drapeau : c’est un cri d’attachement à une culture fière et vivante.”
Maël Even, militant culturel breton
Aujourd’hui, l’hermine n’est pas qu’un motif graphique. Elle est partout : dans les logos, sur les vêtements, dans les festivals, sur les produits artisanaux. Elle incarne l’identité bretonne au quotidien, y compris pour les jeunes générations.
L’hermine sur le drapeau breton est donc bien plus qu’un symbole médiéval. Elle reflète une mémoire collective, une résistance culturelle et une fierté régionale. Dans un monde globalisé, elle continue de rappeler que la Bretagne est une terre de traditions vivantes.
Et vous, que vous évoque l’hermine sur le drapeau breton ? Partagez votre interprétation ou votre attachement en commentaire !
Modifié le 23/07/2025