FC Nantes, mercato : passage devant la DNCG et salaires plafonnés

By Erwan

Le FC Nantes traverse une crise économique majeure. Sous contrôle de la DNCG, avec une masse salariale plafonnée et des revenus en chute libre, le club doit repenser son mercato. Une stratégie de rigueur s’impose pour survivre.

À retenir :

  • La DNCG a imposé un encadrement de la masse salariale au FC Nantes
  • Le club doit limiter drastiquement ses coûts salariaux pour recruter
  • Les droits TV ont chuté de 80 %, créant un manque à gagner massif
  • Plusieurs départs de joueurs à gros salaires sont attendus cet été
  • Waldemar Kita pourrait devoir injecter jusqu’à 50 millions d’euros pour éviter une sanction

Un encadrement budgétaire lourd de conséquences

La DNCG impose sa loi

Selon la DNCG, qui a statué le 30 mai 2024, la situation du FC Nantes exigeait un retour sous encadrement strict de la masse salariale. Cette mesure n’est pas anodine : elle oblige le club à soumettre tout nouveau contrat à l’approbation du gendarme financier. Une première depuis 2021, et un rappel sévère de l’instabilité économique régnante.

Selon L’Équipe, cette décision a été prise en réponse à une baisse de 20 % des revenus du club sur une saison, conséquence directe de la chute des droits télé. En 2023-2024, les recettes se sont effondrées à 64,4 millions d’euros, contre plus de 80 millions un an plus tôt.

« On peut survivre une saison sans marge, pas deux. Il fallait agir pour éviter le gouffre. »
Un cadre du club, sous anonymat.

Des recettes en berne, un modèle à bout de souffle

L’effondrement des droits TV

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Selon Score.fr, le FC Nantes est passé de 30 à 6 millions d’euros de droits télévisés pour 2024-2025. Une catastrophe. Le modèle économique basé sur cette manne est désormais obsolète.

Pour colmater la brèche, Waldemar Kita a dû réinjecter entre 35 et 40 millions d’euros de sa poche à l’été 2024. Mais selon les dernières exigences de la DNCG, les clubs ne pourront plus anticiper ni les ventes de joueurs, ni les droits TV dans leur budget prévisionnel 2025-2026. Le propriétaire pourrait devoir aller jusqu’à 50 millions d’euros d’effort personnel selon le journaliste Romain Molina.

Une politique de rigueur dans le recrutement

Salaires plafonnés et profils ciblés

Le mercato estival 2025 s’annonce austère. La stratégie repose sur un recrutement à faibles prétentions salariales. Selon Tribune Nantaise, Francis Coquelin et Saïdou Sow, recrutés récemment, ne touchent que 30 000 euros bruts par mois, tout comme Meshack Elia, rémunéré à 50 000 €.

Témoignage de supporter :

« On ne peut plus faire rêver au mercato, mais au moins le club ne fonce plus dans le mur. » – Julien, abonné Tribune Erdre depuis 2009

Dans ce contexte, le FC Nantes se focalise sur des profils libres, ou en fin de contrat, prêts à entrer dans un projet avec un salaire modéré mais du temps de jeu garanti.

Le départ de gros salaires, une nécessité vitale

Le club a déjà réduit son effectif : 12 départs pour 7 arrivées sur l’année écoulée. Le départ de Moussa Sissoko, qui touchait 310 000 euros bruts mensuels, a permis un premier souffle financier.

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Selon Tribune Nantaise, l’été 2025 devrait voir partir d’autres joueurs fortement rémunérés :

Joueurs en fin de contratSalaire mensuel brut estimé
Florent Mollet120 000 €
Nicolas Pallois100 000 €
Fabio Lopes90 000 €

D’autres comme Chirivella, Castelletto, Mohamed ou Lafont pourraient aussi partir. Le cas Lafont est emblématique : 150 000 €/mois en réserve, une anomalie coûteuse à corriger rapidement.

La masse salariale sous contrôle mais toujours élevée

Une décrue difficile mais amorcée

Selon les données de Salary Sport, le FC Nantes reste 8e de Ligue 1 en termes de masse salariale, avec un salaire moyen brut mensuel autour de 80 000 €. Cette moyenne reste élevée pour un club qui vise d’abord le maintien. La direction veut réduire encore ce chiffre dès l’intersaison 2025, en capitalisant sur les fins de contrats.

Un répit en décembre… de courte durée

En décembre 2024, la DNCG avait temporairement levé l’encadrement, saluant les efforts du club. Mais face à la crise télévisuelle, cette parenthèse a vite été refermée. Le club joue désormais sa crédibilité sur une gestion prudente et sans excès.

Retour d’expérience :

En 2021, sous Antoine Kombouaré, le club avait déjà dû s’adapter à un encadrement similaire. Résultat : une génération jeune a émergé, avec des joueurs revanchards comme Blas ou Girotto, pour une 9e place finale. Le parallèle n’est pas anodin.

L’avenir se jouera devant la DNCG et au portefeuille de Kita

Une nouvelle audition décisive

Selon Ouest-France, la prochaine audition devant la DNCG pourrait être fatale si le club ne justifie pas sa capacité à équilibrer son budget sans droits TV. La stratégie de réduction des charges doit donc se poursuivre sans relâche.

« La vraie saison commence devant la DNCG, pas au Stade de la Beaujoire. »
— Franck Kita, en mars 2025

Le rôle central de Waldemar Kita

Le propriétaire, souvent critiqué, reste aujourd’hui le seul garant de la survie financière du club. Sans ses apports personnels, le FC Nantes risquerait la relégation administrative ou une interdiction de recrutement.

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Tableau comparatif des impacts sur le mercato :

PériodeContexte DNCGType de recruesSalaires moyens visés
Été 2023Pas de contrainteJoueurs d’expérience80 000 à 150 000 €
Été 2024Sous encadrementProfils à relancer30 000 à 50 000 €
Été 2025 (prévu)Encadrement renforcéFin de contrat, jeunes< 50 000 €

Le FC Nantes, longtemps sauvé par son public et son académie, doit désormais se sauver en coulisses. Et vous, pensez-vous que la stratégie de rigueur est viable à long terme ? Vos avis sont les bienvenus en commentaire.

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