Le 24 avril 2025, une quinzaine d’agents du service Fête et Manifestation logistique de Nantes se sont mis en grève. Ce mouvement social illustre un malaise profond au sein des services municipaux. Il survient dans un contexte tendu à l’échelle locale et nationale, à quelques semaines d’une grève interprofessionnelle prévue le 13 mai.
Des agents du service logistique événementiel de Nantes ont cessé le travail le 24 avril. Soutenus par la CGT, ils dénoncent une situation de mal-être profond et réclament des changements concrets, à commencer par le départ de leur cheffe de service.
A retenir :
- Grève d’agents municipaux du service logistique à Nantes le 24 avril 2025
- Revendication principale : le départ de la directrice
- Témoignages de harcèlement, d’épuisement et de démissions
- Mobilisation soutenue par la CGT, dans un climat social tendu
- Conflit qui s’inscrit dans un mouvement national prévu le 13 mai
Des tensions qui couvent depuis des mois
Selon les grévistes rencontrés au rond-point de la rue du Perray, la situation a commencé à se dégrader dès janvier 2025. « Altercation sur altercation avec la direction », résume un agent en poste depuis plusieurs années. En vain, des alertes ont été transmises à la hiérarchie, puis à la médecine du travail et au service de prévention des risques psychosociaux.
« On a envoyé un courrier à la direction, appuyé par la CGT, pour parler du mal-être. On n’a jamais eu de réponse concrète. »
Selon les syndicats, ce type de conflit n’est pas isolé. Il reflète un mode de gestion des ressources humaines trop vertical, où le dialogue semble rompu et les agents de terrain trop peu écoutés.
Témoignages de souffrance et revendications claires
Le mot d’ordre principal est simple : les agents réclament le départ de leur directrice. Ils l’accusent de nourrir un climat de travail toxique. Plusieurs témoignages convergent : harcèlement moral, isolement, perte de sens dans les missions.
« Certains collègues viennent travailler la boule au ventre. On ne peut pas continuer comme ça. »
Selon les grévistes, une dizaine de personnes ont déjà quitté le service en quelques mois. D’autres, toujours en poste, se disent épuisés, usés psychologiquement par une hiérarchie qu’ils qualifient d’autocratique.
Retour d’expérience 1 :
Un agent raconte avoir dû prendre un congé maladie à cause de la pression subie. De retour au travail, les conditions n’avaient pas changé : « J’ai repris parce que je n’ai pas le choix, mais rien n’a été fait pour améliorer l’ambiance. J’ai même pensé à demander ma mutation. »
Retour d’expérience 2 :
Une agente, en poste depuis 12 ans, déplore que « la convivialité ait disparu ». Elle précise : « Avant, on montait les événements avec enthousiasme. Maintenant, tout est sous tension, on travaille dans la peur. »
Un service clé dans une ville festive
Selon le site du gouvernement, les missions de ce service sont vastes et essentielles : préparation des scènes, gestion des équipements techniques, coordination logistique, voire assistance sécuritaire pendant les grands rassemblements.
À Nantes, ville reconnue pour sa vie culturelle intense, ce service est au cœur de l’animation de l’espace public. Marchés de créateurs, festivals, événements municipaux… Sans eux, une grande partie de l’attractivité nantaise serait compromise.
Parmi leurs tâches quotidiennes, ces agents s’occupent de :
- l’installation des tentes, scènes et barrières,
- la manutention de matériel lourd,
- la coordination avec d’autres services publics.
Selon les syndicats, l’absence de reconnaissance institutionnelle de ces missions contribue aussi au malaise :
« On est essentiels pour que les événements aient lieu, mais on nous traite comme des invisibles. »
Une mobilisation qui dépasse le cadre local
Le contexte social nantais est chargé. Selon France Culture, Nantes a été surnommée en 1955 « capitale des grèves ». Ce type de mobilisation s’inscrit dans une histoire locale forte d’engagement social.
Et la situation pourrait encore s’intensifier : une journée nationale de mobilisation est prévue pour le 13 mai 2025, notamment dans la fonction publique territoriale, soutenue par la FSU, selon leur communiqué .
Selon la Ville de Nantes, des perturbations sont attendues dans les écoles et autres services. Un dispositif d’information est d’ores et déjà en place pour prévenir les usagers.
Tableau : Éléments-clés de la mobilisation du 24 avril 2025
Éléments | Détails |
---|---|
Date de la grève | Jeudi 24 avril 2025 |
Service concerné | Fête et Manifestation logistique |
Nombre de grévistes | Environ 15 agents |
Organisation syndicale présente | CGT |
Revendications principales | Départ de la directrice, reconnaissance, amélioration des conditions de travail |
Contexte élargi | Grève nationale prévue le 13 mai 2025 |
Une réponse municipale attendue
Face à cette situation, les agents attendent des signaux forts de la mairie. Pour l’instant, aucune négociation ouverte n’a été annoncée publiquement. Le silence de la direction est perçu comme un mépris supplémentaire par les grévistes.
Selon ADN-Actu, la mairie n’a pas encore officiellement réagi. La suite du mouvement dépendra donc largement de sa capacité à réengager le dialogue.
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