L’ESB Nantes et le skipper Mathieu Claveau s’associent pour concevoir un voilier de course en bois destiné au Vendée Globe 2028. Ce projet ambitieux allie excellence sportive et transition écologique.
A retenir :
- Voilier IMOCA en bois pour le Vendée Globe 2028
- Partenariat entre l’ESB et le skipper engagé Mathieu Claveau
- Démonstration de la viabilité technique et écologique du bois
- Intégration pédagogique au cœur du projet
Un partenariat innovant pour un défi technologique unique
Depuis le 12 mai 2025, l’École Supérieure du Bois de Nantes et le navigateur Mathieu Claveau unissent leurs expertises dans un projet audacieux : construire un voilier de course de type IMOCA en bois. Une première dans l’histoire du Vendée Globe moderne, dominée par les composites carbone.
Ce partenariat symbolise bien plus qu’un simple projet technique. Il s’inscrit dans une volonté commune de prouver que performance et écologie ne sont pas incompatibles.
Selon l’ESB, « ce projet incarne nos valeurs : transition écologique, innovation, pédagogie ».
« Allier la mer et la forêt dans une même dynamique de durabilité, c’est le pari que nous faisons. »
— Mathieu Claveau
Le retour du bois dans la compétition de haut niveau
Le bois, matériau d’avenir pour la course au large ?
Le projet repose sur un choix fort : remplacer, autant que possible, les matériaux synthétiques par du bois issu de forêts gérées durablement. Une démarche qui bouleverse les codes de la voile de compétition. Selon Bateaux.com, certaines parties critiques resteront en carbone, mais la structure principale sera en bois pour combiner légèreté, résistance et durabilité.
L’expertise de l’ESB sera déterminante pour répondre à ce défi. Son laboratoire analysera la résistance à la flexion, la fatigue, et les comportements dynamiques du bois. L’objectif est clair : garantir la fiabilité du bateau dans des conditions extrêmes.
Une vision pédagogique intégrée
Ce projet est aussi un formidable terrain d’expérimentation pour les étudiants. Ils participeront à la conception, aux tests et à la construction du voilier. Une manière concrète de se former à la transition écologique et à l’innovation industrielle.
Témoignage :
« Travailler sur un projet aussi ambitieux dès notre formation, c’est une chance unique de devenir ingénieur de demain. »
— Élève ingénieur en 3e année à l’ESB
Impacts écologiques et sociétaux d’un projet d’envergure
Une vitrine pour la filière bois française
En intégrant ce projet, l’ESB valorise la filière bois hexagonale.
Selon le président Thomas Perin, « notre école démontre que les matériaux biosourcés peuvent répondre aux exigences techniques les plus élevées ».
Ce projet s’inscrit également dans une dynamique plus large. D’autres skippers comme Marc Thiercelin développent des bateaux similaires à base de bois, chanvre ou résine bio. Une tendance de fond qui confirme que l’écologie devient un enjeu central dans la course au large.
Une économie circulaire à l’épreuve des océans
Contrairement aux matériaux composites, le bois peut être recyclé ou valorisé après usage. Un avantage majeur dans un monde où la durabilité devient un critère de performance. Selon ESB Campus, cette approche permet d’imaginer un avenir plus responsable pour la construction navale.
Tableau comparatif : Bois vs Carbone dans la construction d’un IMOCA
Critère | Bois | Carbone |
---|---|---|
Impact environnemental | Faible (issu de forêts durables) | Fort (énergivore à produire) |
Coût | Moindre | Élevé |
Recyclabilité | Excellente | Faible |
Résistance mécanique | Bonne (structure adaptée) | Excellente |
Image écologique | Forte | Faible |
Une aventure humaine et technique au service de la planète
Ce projet ne se limite pas à la construction d’un bateau. Il raconte une autre manière de naviguer, de concevoir, de former, de vivre. À l’image de Mathieu Claveau, engagé depuis 2019 dans la sensibilisation à la forêt et aux océans, le projet veut reconnecter l’humain à son environnement.
Retour d’expérience #1 :
En 2022, Claveau a participé à la Route du Rhum avec un prototype en bois. Résultat : une traversée réussie, une visibilité médiatique forte et des soutiens croissants pour son projet IMOCA.
Retour d’expérience #2 :
Le chantier Brava, à Saint-Herblain, a démontré depuis 2019 que des bateaux en bois comme le Brava 25 peuvent séduire les plaisanciers. Une preuve que le bois revient aussi dans le nautisme de loisir.
Ce projet ESB x Claveau pourrait faire école, à condition de convaincre sponsors, régatiers et industriels qu’un autre modèle est possible.
Et vous, que pensez-vous de cette révolution bois dans la course au large ? Vos réactions en commentaires sont les bienvenues.