Le HBC Nantes a concédé un match nul incompréhensible à Aix-en-Provence (32-32) samedi 24 mai. Une contre-performance majeure qui pourrait ruiner ses espoirs de titre à trois journées de la fin.
A retenir :
- Match nul 32-32 entre Aix et le HBC Nantes, pourtant grand favori
- Le PSG pourrait creuser l’écart à quatre points en tête du championnat
- Colère du coach Grégory Cojean face à une prestation jugée indigente
- Les erreurs individuelles et l’indiscipline ont pesé lourd
- Le rêve de titre semble s’éloigner dramatiquement
Un résultat qui défie toute logique sportive
À l’Arena du Pays d’Aix, ce devait être une simple formalité pour les Nantais. Deuxième du championnat, le HBC Nantes affrontait une équipe d’Aix classée septième, au goal-average négatif et aux performances irrégulières. La dynamique des Canaris était excellente : 23 victoires, 3 défaites et une qualification pour le FINAL 4 européen.
En face, le PAUC se débattait dans le ventre mou, bien loin des sommets. Selon HandNews, Aix restait sur plusieurs défaites contre les cadors et présentait une défense perméable. Autant dire que le choc s’annonçait déséquilibré.
« On attendait un match contrôlé, on a eu un scénario de cauchemar. »
– Supporter nantais interrogé à la sortie de l’Arena
Une première mi-temps encourageante… mais fragile
Le début de match confirmait les attentes. Dès la 6e minute, Nantes menait 5-2, grâce à un Valero Rivera incisif et une montée de balle efficace. Le score montait rapidement à 12-8 à la 18e minute. Julien Bos, encore une fois brillant, assurait ses jets de 7 mètres avec sang-froid.
Mais malgré cet avantage, l’écart ne se creusait jamais franchement. Aix s’accrochait, gênait les automatismes nantais, et ciblait efficacement Nicolas Tournat. À la pause, Nantes ne menait que d’un but (16-15), laissant déjà planer le doute.
Un second acte chaotique et nerveux
De retour des vestiaires, Nantes parvenait à se redonner un peu d’air (19-15 à la 34e). Mais à chaque tentative de break, l’équipe de Grégory Cojean retombait dans ses travers : exclusions temporaires, pertes de balle, tirs précipités.
Rivera et Odriozola écopaient même de deux minutes simultanées, laissant leurs coéquipiers en double infériorité. C’est à ce moment que le PAUC exploitait à merveille le jeu à sept, stratégie déjà utilisée en première période.
Julien Bos arrachait l’égalisation 32-32 dans les dernières secondes, mais le mal était fait. Nantes venait de perdre deux points cruciaux.
Tableau : Statistiques clés du match Aix – Nantes
Statistique | PAUC Aix | HBC Nantes |
---|---|---|
Score final | 32 | 32 |
Meilleur buteur | Adam Lönn (7/7) | Julien Bos (9/14) |
Gardien décisif | Baznik (7 arrêts) | Pardin (5 arrêts) |
Exclusions temporaires | 2 | 5 |
Arrêts sur penalty | 1 (Baznik) | 0 |
Le coup de massue dans la course au titre
Selon L’Équipe, ce nul pourrait coûter très cher. En cas de victoire du PSG le lendemain à Nîmes, les Parisiens prendraient quatre points d’avance à trois journées de la fin, un écart quasiment impossible à combler.
Cette contre-performance est d’autant plus lourde que Montpellier talonne Nantes à un point, prêt à reprendre la 2e place. Pour un club qui vise le titre, ce match ressemble à un sabordage en bonne et due forme.
Selon Sport Orange, la psychologie a aussi pesé : Nantes devait gérer la pression, là où Aix jouait libéré, galvanisé par un public incandescent et une ambiance années 90 en fusion.
La colère froide du coach Grégory Cojean
Grégory Cojean ne cachait pas son amertume après la rencontre. D’ordinaire posé, le coach nantais a laissé transparaître une vraie lassitude.
« Je ne suis pas du tout content du contenu. Ce match, on le gâche nous-mêmes. »
– Grégory Cojean, après-match au micro de la LNH
Il pointait l’indiscipline, le manque de rigueur défensive, et la faiblesse mentale dans les moments-clés. Chaque tentative de break a été gâchée, une tendance récurrente ces dernières semaines.
Un révélateur des failles mentales et collectives
Ce nul jette une lumière crue sur certaines fragilités nantaises. Le groupe, pourtant bourré de talent, semble éprouver des difficultés à assumer son statut. Rivera, souvent décisif, a vu un penalty arrêté. Bos, brillant, n’a pas été aidé par une base arrière inconstante.
Selon Handzone, c’est peut-être la gestion émotionnelle du groupe qui inquiète le plus. Le sport de haut niveau exige constance, sang-froid et capacité à tuer un match. À Aix, le HBC a échoué sur ces trois points.
Un espoir encore vivant, mais très fragile
La saison n’est pas terminée. Il reste trois matchs pour espérer un faux pas du PSG. Mais avec ce nul, Nantes n’a plus son destin entre ses mains. Le prochain rendez-vous s’annonce crucial, à domicile, où l’équipe devra prouver qu’elle a les ressources mentales pour rebondir.
« On a peut-être dit adieu au titre ce soir. Mais tant qu’on peut encore y croire, on ne lâchera rien. »
– Témoignage d’un joueur du HBC Nantes (anonyme)
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