Le mythique festival nautique Débord de Loire 2025 s’apprête à accueillir un invité exceptionnel : « Olaf d’Olonne », un drakkar viking authentiquement reconstruit, qui participera à la grande parade du 14 juin entre Saint-Nazaire et Nantes. Un événement unique mêlant histoire, patrimoine et spectacle vivant.
Réplique fidèle du drakkar viking de Gokstad, « Olaf d’Olonne » s’invitera au cœur du festival Débord de Loire 2025. Une immersion rare dans l’époque des Vikings, sur l’estuaire ligérien.
À retenir :
- « Olaf d’Olonne » participera à la parade nautique du 14 juin entre Saint-Nazaire et Nantes.
- Ce drakkar est une réplique du navire viking de Gokstad, long de 23,3 mètres.
- Sa présence illustre le lien entre patrimoine maritime et histoire nordique des Pays de la Loire.
Un drakkar viking dans le sillage des grands voiliers
Dès le 14 juin, le public du festival Débord de Loire pourra apercevoir un navire tout droit venu du IXe siècle, silhouette longiligne aux lignes puissantes : « Olaf d’Olonne ». Ce drakkar est une réplique fidèle du fameux bateau funéraire retrouvé à Gokstad, en Norvège, et date de 1880 pour sa première redécouverte. En France, le projet porté par l’association Drakkar de Vendée depuis 2021 a abouti à une mise à l’eau en octobre 2024, aux Sables-d’Olonne.
Selon l’équipe du projet, « cette réplique a demandé près de deux ans de travail intensif », mobilisant charpentiers de marine, bénévoles passionnés et écoles techniques. L’objectif : offrir au public une plongée sensorielle dans l’histoire viking. Son nom, un clin d’œil au port vendéen, ancre encore davantage cette aventure dans le patrimoine local.
« Naviguer sur la Loire avec ce drakkar, c’est renouer avec mille ans d’histoire. »
— Philippe Renaudet, président de l’association Drakkar de Vendée
Les défis logistiques d’une telle traversée
Naviguer d’Olonne à Nantes ne s’improvise pas. Le drakkar n’est pas un bateau moderne : il est propulsé par la rame ou la voile et n’est pas conçu pour la haute mer. Le trajet entre les Sables-d’Olonne et l’estuaire nantais représente plusieurs jours de navigation côtière, avec une dépendance forte aux conditions météorologiques et aux marées.
Selon les organisateurs du festival, la date limite d’inscription des navires était fixée au 1er juin. La confirmation de la présence du drakkar semble donc être le fruit de tractations intensives et d’un engagement fort de l’association. Son intégration à la flotte des 200 bateaux de la parade est à la fois une prouesse logistique et un symbole d’ouverture thématique.
Une thématique qui fait la part belle aux routes maritimes
Cette année, Débord de Loire met l’accent sur les routes maritimes historiques. À ce titre, la venue d’un drakkar prend tout son sens. Les Vikings furent des navigateurs hors pair, explorant l’Atlantique Nord, la Manche, la Seine, mais aussi la Loire. Nantes fut attaquée et pillée dès l’an 843, et l’île de Noirmoutier devint un campement régulier des envahisseurs scandinaves.
Selon drakkardevendee.fr, la Loire regorge encore aujourd’hui de vestiges de ces temps troublés, notamment des épées et haches retrouvées lors de dragages dans les années 1920. La présence d’Olaf d’Olonne dans la parade peut donc être vue comme une réconciliation mémorielle, une manière de rendre hommage à ces fragments d’histoire enfouis dans les sédiments.
Cordemais, bastion viking du festival
Bien que « Olaf d’Olonne » soit attendu à Nantes, c’est la commune de Cordemais qui se prépare à devenir le point névralgique de l’imaginaire viking. Le programme du festival y prévoit une animation spectaculaire : « La Tribu du Dakkar », mêlant musique, danse et combats chorégraphiés autour d’un décor inspiré des drakkars. Ce spectacle s’annonce comme un écho vivant à la présence réelle du navire viking.
« La venue d’Olaf d’Olonne, c’est plus qu’un bateau : c’est un voyage dans le temps. »
— Caroline, spectatrice assidue du festival
Retour d’expérience : une reconstruction à taille humaine
Deux membres de l’équipe de construction ont partagé leur vécu :
Mickaël, charpentier de marine :
« Travailler sur ce drakkar, c’était comme faire dialoguer les siècles. On a suivi les plans de Gokstad au millimètre. »
Lucie, bénévole :
« J’ai poncé des rames pendant des semaines. Ce n’était pas juste du bois, c’était un héritage. »
Le navire, long de 23,3 mètres pour 5,3 mètres de large, pèse près de 18 tonnes. Il peut embarquer jusqu’à 30 rameurs. Une fois à quai, il devient aussi un outil pédagogique vivant, accueillant scolaires, touristes et curieux de tous horizons.
Tableau comparatif : Olaf d’Olonne et les autres stars du festival
Bateau | Type | Longueur | Particularité |
---|---|---|---|
Olaf d’Olonne | Drakkar viking | 23,3 m | Réplique historique construite en Vendée |
Belem | Trois-mâts barque (1896) | 58 m | Dernier grand voilier français d’époque |
L’Étoile du Roy | Frégate corsaire reconstituée | 47 m | Ancienne frégate britannique revisitée |
Hydrograaf | Yacht néerlandais (1910) | 41 m | Ancien navire de la marine royale |
La Recouvrance | Goélette de type aviso | 41 m | Réplique d’un bâtiment militaire du XIXe |
Et vous, irez-vous voir le passage du drakkar ?
Partagez votre avis, vos souvenirs du festival ou vos attentes en commentaire : cette traversée ne laissera personne indifférent.