Alors que le mercato estival s’accélère, l’ailier nigérian Moses Simon se retrouve dans une situation inédite. Très convoité, il pourrait rester en Ligue 1 non par choix sportif, mais pour des raisons administratives liées à sa demande de naturalisation française.
A retenir :
- Moses Simon a entamé une demande de naturalisation française.
- Il ne peut pas quitter la France avant la fin du processus.
- Plusieurs clubs de Ligue 1 s’intéressent à lui, dont le Paris FC et Rennes.
- Il reste sous contrat avec le FC Nantes jusqu’en juin 2026.
Une naturalisation française qui freine ses envies de départ
Arrivé en 2019 en prêt, puis transféré définitivement au FC Nantes en 2020, Moses Simon est aujourd’hui l’un des visages les plus familiers de la Beaujoire. Pourtant, son avenir aurait pu s’écrire ailleurs cet été. L’ailier nigérian, âgé de 29 ans, a exprimé à plusieurs reprises son souhait de découvrir un nouveau championnat, notamment la Premier League. Mais un facteur inattendu le retient : sa demande de nationalité française.
Selon les confidences de son agent Bruno Satin, « le processus de naturalisation impose qu’il reste sur le territoire français jusqu’à la fin de la procédure ». Cette contrainte l’empêche donc de répondre favorablement à des offres de clubs étrangers pour la saison 2025-2026. Une situation peu commune sur le marché des transferts, où les raisons administratives prennent temporairement le pas sur les choix sportifs.
« Simon veut bouger, mais la naturalisation le bloque. Il doit rester en France pour que ça se concrétise. »
— Bruno Satin, agent de Moses Simon
Des clubs français à l’affût malgré la contrainte
La contrainte géographique n’empêche pas les sollicitations d’affluer. En Ligue 1, le Paris FC – tout juste promu – a formulé une offre estimée à 12 millions d’euros. Une proposition ambitieuse, rendue possible par les soutiens financiers de la famille Arnault.
Autres prétendants évoqués : l’Olympique de Marseille, déjà intéressé par le passé, et le Stade Rennais, qui verrait en Simon un renfort de poids sur son aile gauche, dans un projet de jeu offensif mené par Habib Beye.
Témoignage :
« Moses Simon ? C’est exactement le genre de joueur qui peut dynamiter une défense, même dans un match verrouillé. À Rennes, ce serait une vraie plus-value. »
— Damien, supporter rennais depuis 2008
De son côté, Simon se montre prudent. S’il envisage un départ de la Beaujoire, il exclut de rejoindre un rival direct sans perspective européenne claire. Il aurait notamment refusé des premiers contacts avec des clubs de bas de tableau.
Un bilan remarquable sous le maillot nantais
En six saisons, Simon est devenu l’un des meilleurs passeurs et buteurs de l’ère Kita. Avec 189 matchs joués, 34 buts et 39 passes décisives, il affiche une régularité impressionnante. Son apport a été crucial lors de la conquête de la Coupe de France 2022, mais aussi dans les saisons plus difficiles où le maintien s’est joué sur le fil.
| Saison | Matchs | Buts | Passes décisives |
|---|---|---|---|
| 2021-2022 | 33 | 6 | 8 |
| 2022-2023 | 35 | 5 | 7 |
| 2023-2024 | 32 | 8 | 10 |
Selon Tribune Nantaise, il est le joueur le plus décisif du FC Nantes sur les trois dernières saisons.
Une double nationalité aux multiples enjeux
S’il obtient la nationalité française, Moses Simon rejoindra la liste croissante des internationaux nigérians binationaux comme William Troost-Ekong, Alex Iwobi ou Ademola Lookman. Il ne pourra toutefois pas jouer pour l’équipe de France, ayant déjà disputé 72 matchs avec le Nigeria.
Cette naturalisation aura tout de même un impact important sur sa carrière à moyen terme. En étant considéré comme joueur communautaire, il facilitera un transfert dans des championnats européens où les quotas de joueurs non-européens sont stricts, comme en Allemagne, en Espagne ou en Italie.
Obtenir la nationalité française n’est pas qu’un symbole : c’est une passerelle vers une carrière européenne élargie.
Deux voies possibles pour 2025-2026
Sous contrat avec le FC Nantes jusqu’en juin 2026, Moses Simon doit maintenant trancher : prolonger l’aventure chez les Canaris ou s’engager dans un autre club de Ligue 1 prêt à respecter ses contraintes administratives. La Premier League, son rêve de toujours, devra attendre au moins une saison.
Retour d’expérience :
« J’ai connu ce genre de dossier avec un joueur brésilien. Il avait un pied à Valence mais a dû patienter huit mois pour obtenir sa naturalisation espagnole. C’est un choix qui paie à long terme. »
— Thomas H., recruteur pour un club de Ligue 2
Et vous, que feriez-vous à la place de Moses Simon ? Rester fidèle à Nantes ou tenter un nouveau défi en Ligue 1 ? Partagez votre avis en commentaire.