À Nantes, des fissures jugées inquiétantes ont été découvertes dans un bâtiment du lycée professionnel maritime Jacques Cassard. L’internat a été évacué en urgence pour protéger les 72 élèves internes. La Région des Pays de la Loire et le rectorat sont mobilisés.
A retenir :
- L’internat du lycée Cassard évacué pour raisons de sécurité
- Apparition de fissures dans un bâtiment dédié à l’hébergement
- Des solutions de relogement temporaires mises en œuvre
- Des travaux correctifs en cours d’étude par la Région
Un établissement stratégique au bord de l’Erdre
Le lycée professionnel maritime Jacques Cassard forme chaque année plus de 100 jeunes aux métiers de la mer, de matelot à électromécanicien. Installé dans le quartier Nantes Erdre, il accueille des élèves de toute la France. L’internat joue un rôle crucial dans le fonctionnement de l’établissement. Capable d’héberger 72 élèves, il se compose de chambres de six lits et offre un cadre de vie structuré et encadré.
Mais début juin 2025, des fissures anormales sont signalées sur les murs d’un des bâtiments accueillant l’internat. Très vite, l’équipe de direction – dirigée par Alban Salmon – alerte les autorités régionales et applique les consignes d’urgence.
« On a d’abord cru à une simple fissure de surface, mais les services techniques ont identifié un risque plus profond. Il fallait agir sans délai. »
— Témoignage d’un membre du personnel éducatif
Une évacuation rapide et maîtrisée
Face au risque, l’ensemble des internes a été évacué dans les 24 heures. La sécurité des élèves étant prioritaire, une cellule de crise a été activée. Les familles ont été immédiatement informées, et des solutions alternatives d’hébergement ont été mises en place.
• Certains élèves ont été relogés chez des correspondants locaux
• D’autres ont été redirigés vers des internats partenaires de la région
• Un service de navette a été déployé pour assurer la continuité scolaire
« Mon fils est logé provisoirement dans une autre structure. C’est stressant, mais je suis soulagée que tout ait été fait dans les règles. »
— Témoignage d’une mère d’élève
Une infrastructure pourtant rénovée récemment
Ce bâtiment n’est pas un vestige du passé. En 2015, 9 millions d’euros avaient été investis dans la rénovation globale du lycée, avec une extension des ateliers techniques et la modernisation des locaux pédagogiques. Des efforts encore renforcés ces dernières années avec la création d’un bâtiment spécialisé pour les cours pratiques (soudure, mécanique, électronique).
Selon la Région Pays de la Loire, un audit complet des structures sera lancé dans les prochains jours afin de déterminer l’origine du problème. Cette situation rappelle celle vécue par le lycée Cassini de Clermont en 2020, où un affaissement du bâtiment avait entraîné des travaux d’urgence.
Une mobilisation régionale dans un contexte d’investissement massif
La Région a récemment présenté un plan d’investissement inédit de 850 millions d’euros sur six ans (2025-2030), pour moderniser les lycées publics. Plus de 60 opérations dépassant les 3 millions d’euros sont prévues, dont certaines pour améliorer la performance énergétique des établissements.
Dans ce cadre, le lycée Cassard pourrait bénéficier d’une réhabilitation structurelle accélérée, voire d’une reconstruction partielle de son internat, si cela s’avère nécessaire.
« Ce genre d’événement nous rappelle combien il est crucial d’investir dans le bâti scolaire. On ne parle pas de confort, mais de sécurité. »
Tableau récapitulatif
| Élément touché | Situation actuelle | Mesures prises |
|---|---|---|
| Internat du lycée | Évacué | Relogement temporaire des élèves |
| Bâtiment fissuré | Risque structurel identifié | Audit technique en cours |
| Sécurité des élèves | Prioritaire | Cellule de crise activée et communication renforcée |
| Intervention régionale | En cours | Mobilisation du plan 2025-2030 pour rénovation |
Deux retours d’expérience comparables
- Lycée Cassini (Clermont, 2020) :
Fissures et affaissement du plancher avaient entraîné une fermeture partielle. L’intervention rapide avait permis d’éviter tout accident. - Internat de Saint-Nazaire (2023) :
Des infiltrations avaient contraint au relogement de plusieurs élèves pendant l’hiver. Les familles avaient salué la transparence de la communication.
Une alerte qui pose des questions plus larges
Cet incident pose des questions plus générales sur la maintenance préventive des bâtiments scolaires en France. Selon la circulaire interministérielle sur la sécurité des internats, tout bâtiment présentant un risque structurel doit être vidé immédiatement pour éviter tout drame potentiel.
Les établissements doivent également s’assurer de la présence d’un service de sécurité de nuit, obligation parfois difficile à appliquer dans des contextes tendus ou en sous-effectif.
Et vous ?
Que pensez-vous de la réactivité des autorités dans ce type de situation ? Estimez-vous que les lycées sont suffisamment entretenus ? Vos commentaires sont les bienvenus.