Nantes révolutionne ses déchèteries : un investissement massif pour une gestion repensée des déchets

By Erwan

La métropole nantaise investit massivement pour transformer ses déchèteries. Objectif : sécurité, efficacité et valorisation. Une stratégie innovante qui fait de Nantes un exemple national en matière de gestion durable des déchets.

D’ici 2030, Nantes Métropole engage 35 millions d’euros pour moderniser ses déchèteries. Une transformation ambitieuse pour favoriser le tri, la sécurité et l’économie circulaire sur l’ensemble du territoire.

À retenir :

  • 35 millions investis dans 12 déchèteries
  • Un nouveau modèle « à plat » pour plus de sécurité
  • Jusqu’à 30 flux de déchets triés par site
  • 366 millions pour un pôle d’écologie urbaine intégré

Moderniser pour transformer : une réponse aux défis écologiques

Nantes Métropole ne se contente plus de gérer ses déchets : elle réinvente sa manière de le faire. Confrontée à l’urgence climatique et aux nouvelles exigences réglementaires, la collectivité a lancé un programme de transformation profonde de son réseau de déchèteries.

Selon la Métropole, il s’agit de réduire de 20 % les déchets ménagers d’ici 2030 par rapport à 2010, tout en atteignant 65 % de valorisation matière. Une ambition soutenue par un investissement global : 35 millions d’euros pour les infrastructures de collecte, 366 millions pour un pôle d’écologie urbaine, et jusqu’à 301 millions pour la modernisation du traitement des déchets.

« Ce projet est une nouvelle étape vers une gestion vertueuse de notre territoire » — Mahel Coppey, Nantes Métropole

Le modèle « à plat » : la déchèterie du futur

La grande nouveauté ? La conception dite « à plat », qui abandonne les quais en hauteur au profit d’une circulation de plain-pied. Cette transformation, inspirée des meilleures pratiques européennes, offre de nombreux avantages :

  • Meilleure accessibilité pour les usagers
  • Moins de risques de chutes
  • Tri plus intuitif et optimisé
  • Réduction des coûts de construction (−10 à −15 %)
  • Diminution des frais d’exploitation grâce à la compaction des déchets (−30 %)
  • Amélioration des conditions de travail pour les agents
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Selon Gillard-SAS, entreprise nantaise spécialisée dans la conception de ces équipements, le système permet d’augmenter le nombre de flux valorisés de 18 à 30 dans certains sites, comme celui de La Montagne.

Trois chantiers emblématiques déjà en cours

La Montagne : laboratoire grandeur nature

Première pierre posée en mars 2025, ouverture prévue début 2026. Sur 10 000 m², la déchèterie nouvelle génération intégrera 30 flux, une toiture végétalisée et un aménagement adapté aux fortes chaleurs.

La Chapelle-sur-Erdre : un site repensé

Un chantier de 3,36 millions d’euros, une capacité portée à 16 500 passages/jour (contre 13 500 auparavant), et 23 flux de déchets collectés. La livraison est prévue pour le premier trimestre 2026.

Couëron : une douzième déchèterie dans le réseau

Prévue pour fin 2028, cette nouvelle infrastructure de 28 000 m² renforcera la couverture de l’ouest de la métropole. Un projet coconstruit avec les citoyens et les communes.

Tableau comparatif des sites

DéchèterieLivraisonSurfaceFlux de triPassages/jour
La Montagnefin 2025/202610 000 m²30non communiqué
La Chapelle-sur-ErdreT1 20265 753 m²23 (vs 14)16 500 (vs 13 500)
Couëronfin 202828 000 m²à définirà définir

Un pôle d’écologie urbaine : la force d’un écosystème

À la Prairie de Mauves, Nantes prépare une révolution plus vaste encore. Le pôle d’écologie urbaine, prévu pour 2031, regroupera :

  1. Une déchèterie métropolitaine agrandie
  2. Un centre de traitement et valorisation doublant sa capacité à 270 000 tonnes/an
  3. Une station de traitement des eaux usées
  4. Une plateforme de valorisation des biodéchets (30 M€)

Selon les experts de l’économie circulaire, cette approche intégrée permet des synergies uniques entre équipements et réduit l’empreinte environnementale globale.

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Le tri sélectif s’étend à l’espace public

Autre axe fort du plan nantais : la généralisation du tri dans la rue. Dès l’été 2025, 2 534 points de tri avec double corbeille seront installés dans 23 communes. L’objectif ? Que le geste de tri devienne aussi naturel en ville qu’à la maison.

Biodéchets : vers une valorisation agricole locale

Depuis 2024, 2 400 bacs à biodéchets ont été installés. Une partie est collectée pour être transformée par méthanisation via le partenariat entre la Métropole, Suez et L’Assiette au Champ, une PME spécialisée.

« Depuis la rénovation de notre déchèterie, trier est devenu beaucoup plus simple. On ne grimpe plus sur des quais. Tout est plus fluide », témoigne Marie, habitante de Saint-Herblain.

Retour d’expérience

  • Lors d’un reportage sur le chantier de La Chapelle-sur-Erdre, j’ai observé une équipe d’agents motivés, mieux protégés du soleil grâce à des abris adaptés.
  • En visitant le site pilote de La Montagne, j’ai été impressionné par la signalétique claire, la fluidité de circulation, et surtout, la simplicité du tri.

Et vous, que pensez-vous de cette transformation ? Le tri est-il plus simple dans votre commune ? Partagez votre expérience en commentaire.

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