L’accord sans réserve de la DNCG obtenu le 24 juin 2025 permet au FC Nantes de respirer financièrement. Le club n’est plus contraint de vendre ses joueurs pour équilibrer son budget. Mais entre budget réduit, ventes anticipées et stratégie prudente, le mercato des Canaris ne s’annonce pas pour autant comme une grande braderie ni une révolution.
À retenir :
- La DNCG valide le budget sans restrictions
- Le FC Nantes n’a pas été contraint de vendre Simon et Augusto
- Un budget en baisse importante à 50 millions d’euros
- Objectif : mercato intelligent, sans salaires dépassant 50 000 €/mois
Un feu vert attendu : le soulagement de la validation DNCG
Le verdict était redouté mais il est tombé comme une bonne nouvelle. Le FC Nantes a obtenu le feu vert sans mesure restrictive de la DNCG, le gendarme financier du football professionnel français. Pour un club souvent sous pression économique, cette validation représente une bouffée d’oxygène.
Selon L’Équipe et Foot Mercato, le président Waldemar Kita s’est montré confiant à la sortie de l’audition :
« Contrairement à ce qui a pu être dit, nous n’avions pas besoin de vendre de joueurs pour valider le budget ».
Une déclaration qui tranche avec la saison passée, marquée par l’encadrement de la masse salariale imposé par la DNCG. Cette mesure avait paralysé les Canaris à l’été 2024, limitant les arrivées et forçant le club à vendre dans l’urgence.
Des moyens contraints malgré la liberté retrouvée
Un budget réaliste face à un contexte incertain
Loin d’une stratégie expansionniste, Waldemar Kita a présenté un budget plus modeste et prudent, à hauteur de 50 à 55 millions d’euros de dépenses contre 38 à 40 millions de recettes prévues. Un changement de cap radical si l’on considère que le budget de la saison précédente dépassait 80 millions d’euros.
Selon Romain Molina, ce repli budgétaire s’explique notamment par l’effondrement attendu des droits TV. La masse salariale (56 M€ en 2024) a dû être drastiquement réduite.
Une stratégie claire et assumée
- Le club a d’ores et déjà acté le départ de Moses Simon (Paris FC, 7 M€) et Douglas Augusto (Krasnodar, 6,5 M€), soit 14 M€ de recettes
- Ces ventes n’étaient pas exigées par la DNCG, mais elles permettent au FC Nantes de combler partiellement son déficit structurel
- Selon les sources internes du club, seulement la moitié de cette somme sera réinjectée dans le recrutement
Un tableau actualisé du budget mercato :
| Poste budgétaire | Montant estimé |
|---|---|
| Budget total 2025–2026 | 50 M€ |
| Recettes prévues | 38–40 M€ |
| Ventes déjà actées | 14 M€ |
| Budget recrutement disponible | 13,5 M€ |
| Plafond salarial par recrue | 50 000 €/mois |
Une nouvelle marge de manœuvre pour un mercato ciblé
Des recrues libres, des prêts et un œil sur le centre
La validation DNCG redonne au club une liberté d’action qui faisait défaut l’été dernier. Elle permet d’envisager la prolongation de cadres comme Nicolas Pallois ou Florent Mollet, et de travailler à des arrivées sans courir après les liquidités.
Le club mise prioritairement sur :
- Des joueurs en fin de contrat
- Des prêts avec option d’achat
- Des profils avec des salaires encadrés
Une méthode que le FC Nantes a déjà expérimentée ces derniers mois avec Thomas, Dousso ou Joan Le Penon.
« On peut construire un effectif compétitif même avec peu, à condition d’avoir une vraie cohérence sportive », témoigne un ancien recruteur de Ligue 1, sous couvert d’anonymat.
Valoriser la formation pour stabiliser le projet
Autre pilier de la stratégie Kita : le centre de formation, plus que jamais au cœur du projet. Le défenseur Nathan Zézé, 19 ans, pourrait partir pour 15 millions d’euros, devenant ainsi la plus grosse vente de l’histoire du FCN.
Mais cette stratégie nécessite une lecture fine du marché. Vendre un jeune espoir sans l’avoir solidement remplacé, c’est risquer de déstabiliser l’équipe de Luis Castro à l’aube d’une saison déjà délicate.
Deux retours d’expérience notables :
- En 2017, la vente d’Amine Harit au Schalke avait permis de recruter en urgence mais avait laissé un vide technique criant au milieu
- En 2021, Randal Kolo Muani avait été conservé jusqu’à la fin de son contrat. Le club s’était privé d’une indemnité, mais avait profité de ses performances décisives
La DNCG, une boussole indispensable dans le chaos du foot français
Créée en 1984, la DNCG veille à la santé financière des clubs pour préserver l’équité des compétitions. Elle analyse bilans, budgets prévisionnels, droits TV, partenariats et plus encore.
Selon un rapport de Quality Report Football, ses sanctions peuvent aller d’une simple interdiction de recruter à une relégation administrative, comme cela a failli arriver à Bordeaux ou Sochaux.
« Sans la DNCG, le foot français serait un champ de ruines », affirme un expert financier de la LFP.
Un mercato qui demande doigté et patience
Le FC Nantes a obtenu une liberté précieuse, mais il ne s’agit pas d’un chèque en blanc. Les Canaris vont devoir jongler entre réalisme économique et ambitions sportives, sans sombrer dans la précipitation ni s’endormir sur cette validation.
La capacité à détecter les bons profils, à mobiliser la formation et à prolonger les bons éléments déterminera si cette intersaison sera enfin celle d’un mercato maîtrisé à Nantes.
Et vous, supporters des Canaris : quels profils voulez-vous voir débarquer ? Qui doit absolument rester ? Partagez vos analyses et vos envies mercato en commentaire 👇