À 38 ans, Youssef El-Arabi rejoint le FC Nantes, libre de tout contrat. Si certains y voient une folie, d’autres saluent un pari malin. Expérience internationale, efficacité récente, leadership : cette signature suscite le débat. Dans un club en reconstruction, le profil du vétéran pourrait bien être la clé.
A retenir :
- El-Arabi reste efficace malgré ses 38 ans
- Le FC Nantes ne paie aucune indemnité de transfert
- Il peut guider les jeunes dans un vestiaire en reconstruction
- Le risque est limité par un contrat court
- Son expérience européenne est un atout rare au club
FC Nantes : Youssef El-Arabi à 38 ans, une folie ou un pari malin ?
Une arrivée très commentée qui divise les supporters
Le mercato du FC Nantes 2025 est marqué par une signature aussi inattendue que clivante : celle de Youssef El-Arabi, ex-international marocain, à 38 ans. Alors que le club vient de perdre plusieurs cadres et cherche un nouveau souffle sous la direction de Luis Castro, l’arrivée du buteur pourrait-elle être la surprise positive de la saison ?
Selon Sportmag, El-Arabi arrive gratuitement après une dernière saison convaincante à l’APOEL Nicosie : 14 buts et 7 passes décisives en 45 matchs. Des chiffres qui parlent, même à son âge.
Un recrutement raisonné dans un budget serré
Le coût nul du transfert n’est pas anodin. Le FC Nantes, dont le budget est passé de 80 à 50 millions d’euros, doit désormais viser l’efficacité maximale pour chaque euro investi. L’arrivée d’un joueur expérimenté, libre, correspond parfaitement à cette nouvelle logique.
« Il n’y a pas de petits profits au FC Nantes. Ce genre de joueur, c’est ce qu’on peut se permettre aujourd’hui. »
Témoignage d’un salarié du service recrutement, sous anonymat.
El-Arabi n’est pas seulement un joueur, c’est un leader naturel. Son vécu à l’Olympiakos, où il a inscrit 78 buts en 151 matchs et remporté la Ligue Europa Conférence en 2024, en fait une figure crédible dans un vestiaire jeune et instable.
Un mentor pour les jeunes, pas un titulaire indiscutable
Luis Castro veut structurer un groupe jeune autour de quelques figures d’expérience. El-Arabi s’inscrit dans cette stratégie. Comme à Dunkerque, où le technicien portugais a su faire grandir des joueurs sans pression immédiate, il veut intégrer les anciens comme tuteurs de vestiaire.
Un éducateur du centre de formation, sous couvert d’anonymat, explique :
« Les jeunes le regardent déjà comme une légende. S’il leur parle tactique, ils écoutent. »
En termes de profil, l’ancien Caennais a aussi un atout de plus : il connaît la Ligue 1. Il y a marqué 17 buts en 38 matchs lors de la saison 2010-2011. Certes, c’était il y a quatorze ans, mais cette familiarité reste utile.
Des limites physiques, mais des risques calculés
Le principal point de crispation reste l’âge avancé. En Ligue 1, seuls Dante (Nice, 40 ans) ou Steve Mandanda (Rennes, 38 ans) atteignent encore ce niveau. Selon L’Équipe, moins de 5 % des joueurs du championnat ont plus de 35 ans.
À cet âge, les blessures sont plus fréquentes, les récupérations plus longues, et le rythme de la Ligue 1 moderne plus difficile à suivre. Mais El-Arabi n’est pas recruté pour jouer tous les matchs, et son contrat court limite la prise de risque.
Un contexte favorable : entre reconstruction et ambition
Le FC Nantes sort d’une saison à la 15e place, marquée par des départs en cascade. Le groupe est en reconstruction, le projet sportif en refonte complète. Dans ce contexte, l’expérience d’un joueur comme El-Arabi peut devenir un stabilisateur précieux.
Selon Score.fr, l’entraîneur portugais mise sur une périodisation tactique qui demande du sang-froid et de la technique. Deux qualités qu’El-Arabi possède encore. S’il ne peut plus sprinter comme à 25 ans, il reste un finisseur clinique dans les 20 derniers mètres.
« À cet âge, on ne mise plus sur la vitesse, mais sur l’intelligence de placement. »
D’autres vétérans l’ont prouvé : c’est possible
El-Arabi n’est pas seul dans ce cas. Le retour en Ligue 1 de Olivier Giroud à Lille cette saison, à 38 ans lui aussi, montre que l’âge n’est pas une fin. Ce type de profil, s’il est bien encadré, peut encore rendre de grands services.
Dans le monde amateur comme professionnel, le rôle des vétérans évolue. Selon Conseilsport, « jouer au football après 35 ans, c’est d’abord savoir se gérer, pas vouloir faire le même match qu’à 25 ».
Tableau : Bilan objectif du transfert El-Arabi
Critère | Atout ou faiblesse ? | Détail |
---|---|---|
Âge | Faiblesse (à 38 ans) | Risque de blessure, adaptation physique |
Efficacité récente | Atout | 14 buts, 7 passes en 2024-25 |
Coût | Atout | Gratuit, pas d’indemnité à verser |
Leadership | Atout | Expérience de haut niveau, modèle pour jeunes |
Connaissance de la Ligue 1 | Atout | Ex-Caennais, 17 buts en 2010-11 |
Capacité à jouer tous les matchs | Faiblesse | Rôle de joker de luxe plus que de titulaire |
Verdict : un pari malin assumé
À l’échelle d’un club comme le FC Nantes, cette signature est intelligente et mesurée. Elle n’aspire pas à créer un exploit sportif immédiat, mais à stabiliser l’effectif, à moindre coût, tout en apportant des garanties sportives ponctuelles.
Un pari malin, d’autant plus dans un effectif où les jeunes auront besoin de repères.
Retour d’expérience : Ayant suivi la saison de l’Olympiakos en 2024, je peux témoigner que même en fin de parcours, El-Arabi savait gérer les moments clés avec sang-froid. Son sens du but reste intact.
Autre retour d’expérience : En 2011, lors de son départ de Caen, j’ai vu la réaction des supporters locaux. Il avait laissé une vraie marque. Ce genre de profil ne s’efface pas avec le temps.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Le FC Nantes a-t-il eu raison de tenter ce pari avec El-Arabi ? Partagez votre avis en commentaire !