Le projet de métro nantais, régulièrement évoqué depuis les années 1960, est désormais définitivement abandonné.
Nantes Métropole privilégie des solutions de mobilité plus durables, interconnectées et économiquement soutenables, pour répondre aux défis environnementaux et urbains des prochaines décennies.
A retenir :
- Le métro nantais est définitivement abandonné.
- Plus d’un milliard d’euros investis dans tramways, busways et mobilités douces.
- Objectif : neutralité carbone du réseau de transport d’ici 2030.
Pourquoi Nantes tourne la page du métro ?
L’idée d’un métro à Nantes remonte à 1967, mais elle n’a jamais trouvé de consensus. Selon Médiacités et BFMTV, la métropole a tranché : le projet est trop coûteux et trop rigide pour une ville à taille humaine.
Le coût estimé dépassait les 3 milliards d’euros, pour une mise en service au-delà de 2040. Trop long, trop cher et peu adapté au relief local — notamment à cause des nappes phréatiques et des sols sablonneux —, le métro n’aurait pas répondu aux besoins immédiats des habitants.
Selon Nantes Métropole, l’enjeu n’est plus de creuser, mais de relier plus vite et plus proprement les quartiers, les communes périphériques et les zones d’emploi.
Les alternatives : tramway, busway et navettes électriques
Le tramway, colonne vertébrale du réseau nantais
Le tramway nantais, pionnier en France depuis sa relance en 1985, reste le pilier de la mobilité urbaine. La Semitan prévoit trois nouvelles lignes structurantes d’ici 2027 :
- Ligne 6 : Rezé à La Chapelle-sur-Erdre, via le pont Anne-de-Bretagne rénové.
- Ligne 7 : Rezé – Orvault, en desservant le futur CHU de l’île de Nantes.
- Ligne 8 (busway) : Bouguenais à Thouaré-sur-Loire, un axe est-ouest sans correspondance.
Ces extensions s’accompagnent d’une modernisation des rames Citadis, avec une capacité accrue et une réduction des émissions. Selon la Commission européenne, ces projets sont soutenus par des fonds européens dans le cadre de la transition écologique.
Le busway, un succès étendu à toute la métropole
Les busways nantais, déjà emblématiques, deviennent électriques et s’étendent. Le nouveau busway ligne 8 reliera à terme les deux rives de la Loire sur près de 20 km.
D’autres lignes Chronobus (C3, C9, C20) et des bus propres 100 % électriques complètent l’offre, garantissant un gain de 20 % sur les émissions CO₂ du réseau global.
“Je prends le busway tous les jours entre Rezé et Commerce : plus rapide, plus fluide, et surtout sans bouchons.”
Lucie, habitante de Rezé
La montée en puissance des mobilités douces et intermodales
Selon la MRAE Pays de la Loire, 38 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires verront le jour d’ici 2027, connectés aux pôles tramway et busway. Les nouveaux parkings-relais et les zones piétonnes végétalisées encouragent la multimodalité et la réduction du trafic automobile.
Une expérimentation de transport à la demande a aussi été lancée dans le sud-ouest de la métropole, pour mieux desservir les zones rurales ou en périphérie, encore peu connectées.
- Création de nouveaux pôles d’échanges multimodaux.
- Extension du réseau cyclable métropolitain.
- Déploiement de navettes fluviales électriques e-Navibus sur l’Erdre et la Loire.
Vers une mobilité plus intelligente et plus inclusive
L’innovation passe aussi par les services. Le réseau Naolib (ex-TAN) intègre de nouveaux outils numériques :
- Paiement sans contact ou par SMS, abonnement digitalisé.
- Tarification solidaire pour les publics fragiles.
- Application mobile avec bouton SOS et géolocalisation en temps réel.
Selon Naolib.fr, ces innovations améliorent la sécurité et la simplicité d’usage, tout en favorisant l’accès de tous aux transports collectifs.
Objectif 2030 : vers un réseau neutre en carbone
| Indicateur | Objectif 2030 | État 2025 |
|---|---|---|
| Réduction CO₂ transports | -100 % (neutralité) | -20 % |
| Part de bus propres | 100 % | 55 % |
| Réseau cyclable total | 1 200 km | 860 km |
| Taux de fréquentation des TC | +25 % | +12 % |
Un modèle de transition urbaine à suivre
Nantes confirme sa vision de mobilité intégrée, alliant performance, accessibilité et respect de l’environnement. En renonçant au métro, la ville assume un choix stratégique tourné vers des solutions plus flexibles, évolutives et humaines.
Les habitants profitent déjà d’une transformation visible : moins de voitures, plus de tramways, plus de vélos, plus de verdure. Un modèle de ville qui inspire d’autres métropoles françaises et européennes.
Et vous, que pensez-vous de ce choix ? Le métro aurait-il encore eu sa place à Nantes ? Partagez votre avis en commentaire.
