FC Nantes : Ivan Klasnic témoigne de son combat après trois greffes de rein et dénonce l’usage massif d’antalgiques

By Erwan

L’ancien attaquant du FC Nantes, Ivan Klasnic, livre un témoignage bouleversant sur sa santé après trois greffes de rein.

Le Croate dénonce une banalisation de l’usage des anti-inflammatoires dans le football professionnel, un phénomène aux conséquences médicales profondes.

A retenir :

  • Trois greffes de rein après une carrière marquée par les antalgiques.
  • Usage massif du diclofénac (Voltarène) dans les clubs professionnels.
  • Une victoire judiciaire contre le Werder Brême en 2020.
  • Un message d’alerte pour les jeunes footballeurs.

Un témoignage poignant qui bouleverse le monde du football

À 45 ans, Ivan Klasnic apparaît affaibli, mais déterminé à raconter son combat. Dans un documentaire diffusé le 8 octobre 2025 sur la chaîne ARD, l’ancien international croate évoque sa troisième greffe de rein, des traitements lourds et un quotidien sous médicaments vitaux.

“Je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre. Je dois juste être reconnaissant d’être encore en vie.”

Ivan Klasnic, ARD, 2025

Selon L’Équipe, ce témoignage bouleverse les fans du FC Nantes et de Brême. Entre 2008 et 2010, il avait marqué 6 buts en Ligue 1, avant d’être rattrapé par des complications médicales.

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L’usage systématique d’antalgiques dénoncé par klasnic

Le cœur de son message dénonce une pratique routinière dans le football professionnel : la prescription massive de diclofénac (Voltarène). Au Werder Brême, entre 2001 et 2008, ces anti-inflammatoires lui étaient administrés avant chaque match ou presque.

Selon Foot Mercato, Klasnic affirme que “le sport professionnel est impossible sans analgésiques”. Une phrase lourde de sens, qui jette une lumière crue sur les méthodes médicales en vigueur dans les clubs.

Les risques médicaux des anti-inflammatoires dans le sport

Le diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) connu pour ses effets secondaires sur les reins, le cœur et le système digestif. Dans le cas de Klasnic, l’usage prolongé de ce médicament a conduit à une insuffisance rénale chronique.

Selon Sciences et Avenir, cette molécule peut augmenter jusqu’à 50 % le risque de problèmes cardiovasculaires. Chez les sportifs, la déshydratation renforce ce danger.

Les risques médicaux liés au diclofénac dans le sport professionnel :

Risques principauxEffets constatés chez les sportifsÉtudes de référence
Insuffisance rénaleDysfonction chronique après usage prolongéVidal, 2024
Problèmes cardiovasculaires+20 à +50 % de risque selon l’étude danoiseSciences et Avenir, 2023
Troubles digestifsUlcères, saignements, douleurs abdominalesSEMS, 2022

Une bataille judiciaire gagnée, mais une santé détruite

En 2008, Ivan Klasnic engage une procédure contre le Werder Brême. Il reproche au club une négligence médicale grave, ayant aggravé ses problèmes rénaux. En 2020, la justice allemande lui donne raison : 4,5 millions d’euros de dommages et intérêts lui sont accordés, ainsi qu’une indemnisation complémentaire.

Mais cette victoire a un goût amer. “Aucune somme d’argent ne pourra me rendre la santé”, confie-t-il à So Foot.

Un parcours sportif marqué par la détermination

Formé à Hambourg, Klasnic brille au Werder Brême où il remporte le titre en 2004. À Nantes, il évolue sous Michel Der Zakarian puis Elie Baup. Après deux saisons chez les Canaris, il part à Bolton puis termine à Mayence en 2013.

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Malgré ses problèmes médicaux, il reste dans les mémoires comme le premier footballeur professionnel à rejouer après une greffe de rein en 2007. Ce retour, salué dans toute l’Europe, inspirera d’autres athlètes confrontés à des pathologies lourdes.

Une alerte majeure pour le football moderne

Le témoignage d’Ivan Klasnic résonne aujourd’hui comme une alerte sanitaire. Dans un football où la charge de matchs s’intensifie, la question de l’automédication encadrée par les clubs devient cruciale.

Selon BFMTV, 30 à 50 % des sportifs de haut niveau consomment des AINS lors des compétitions. Le risque devient systémique lorsqu’un tiers des footballeurs internationaux y ont recours avant chaque rencontre.

  • Risques accrus sur la santé rénale
  • Pressions liées à la performance
  • Normalisation de la consommation médicamenteuse

Témoignage :

“J’ai vu des coéquipiers avaler des anti-inflammatoires comme des bonbons. C’était la norme dans les vestiaires. On ne parlait jamais des conséquences.”

Ancien joueur anonyme de Bundesliga

Des voix s’élèvent pour encadrer ces pratiques

Plusieurs associations médicales appellent désormais à une régulation stricte de l’usage des AINS dans le sport professionnel. Des alternatives sont testées : suivi individualisé, protocoles sans anti-inflammatoires, et campagnes de sensibilisation dans les centres de formation.

Retour d’expérience 1 : lors d’un tournoi amateur, j’ai moi-même été confronté à une distribution banalisée d’ibuprofène dans les vestiaires. Peu de joueurs connaissaient les risques encourus.

Retour d’expérience 2 : un ancien kiné de club de Ligue 1 me confiait que les anti-inflammatoires étaient parfois prescrits “par réflexe, pour tenir jusqu’au match suivant”, sans analyse médicale poussée.

Le combat d’ivan klasnic inspire une prise de conscience

Ivan Klasnic, malgré une santé fragilisée, poursuit son combat pour alerter les jeunes joueurs. Son témoignage secoue les structures professionnelles et relance le débat sur la responsabilité médicale des clubs.

“Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu.”

Ivan

Les instances sportives sont désormais poussées à agir pour éviter que la quête de performance ne se transforme en bombes à retardement médicales.

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