Le lycée de la Herdrie à Basse-Goulaine a décidé de supprimer la fête de fin d’année des terminales pour l’année scolaire 2025-2026. Cette mesure, prise après des incidents graves lors de la dernière édition, suscite une vive émotion.
Entre sécurité, discipline et tradition scolaire, la communauté éducative tente de comprendre cette décision.
À retenir :
- Un incident avec fumigènes a entraîné l’intervention de la gendarmerie en mai 2025.
- La direction invoque la responsabilité institutionnelle du lycée.
- Une décision regrettée par les élèves mais jugée indispensable pour l’avenir.
Une fête des terminales annulée après un grave incident
En mai 2025, le traditionnel événement festif des élèves de terminale du lycée de la Herdrie a tourné au chaos. Des jeunes se sont introduits dans une salle de cours aux alentours de 11h et ont fait exploser des fumigènes en plein cours. La fumée, la panique et la confusion ont conduit à l’intervention de la gendarmerie, une première pour l’établissement.
Selon Ouest-France, cet épisode a profondément marqué la direction, qui a choisi de supprimer la fête de fin d’année pour 2026 afin d’éviter toute récidive. La proviseure a insisté sur la nécessité de préserver un cadre serein et conforme à la mission éducative du lycée.
Un lycée d’excellence confronté à ses propres limites
Le lycée de la Herdrie est pourtant connu pour son sérieux. Avec 98,6 % de réussite au baccalauréat général et 89 % en filière technologique, il fait partie des établissements les plus performants du département.
Pourtant, cet incident vient entacher une réputation bâtie sur la rigueur et la discipline. Selon la direction, « l’excellence académique n’exclut pas la vigilance comportementale ».
Une décision mal vécue par les élèves et les parents
« C’est dommage pour les lycéens qui s’étaient investis », reconnaît la proviseure.
Pour les élèves, la fête de fin d’année était plus qu’un simple moment de détente : c’était un symbole fort, un rite de passage avant le baccalauréat et la vie étudiante.
« On préparait cette fête depuis des semaines. À cause de quelques-uns, tout le monde en paie le prix. »
Arthur, élève de terminale
Cette décision, jugée collectivement punitive, laisse un sentiment de frustration et d’injustice. Les parents, eux aussi, regrettent la suppression de ce moment de convivialité qui renforçait le lien entre élèves et enseignants.
Selon Le Journal des Femmes, d’autres lycées en France ont déjà été confrontés à ce type de dilemme, cherchant un équilibre entre liberté étudiante et cadre sécuritaire.
Les impacts sur la vie scolaire et la réputation du lycée
Une perte symbolique pour la communauté éducative
La disparition de la fête des terminales marque la fin d’une tradition. Les enseignants soulignent que ces moments festifs permettaient de clore l’année sur une note humaine et bienveillante.
Désormais, la fin de l’année se limitera probablement aux examens et cérémonies officielles, au détriment de la cohésion sociale entre élèves et personnel.
Une décision perçue comme autoritaire
Selon L’Internaute, certains observateurs estiment que cette décision reflète une forme de rigidité institutionnelle. D’autres la voient comme un acte de courage administratif.
L’établissement, en cherchant à protéger son image, doit désormais affronter une question cruciale : comment maintenir l’excellence sans renoncer à l’esprit de communauté ?
Quelles alternatives à la suppression de la fête scolaire ?
« La sanction ne doit pas devenir une habitude, mais un point de départ pour repenser la fête. »
Le pédagogue Julien Berne
Face à la frustration des élèves, plusieurs pistes émergent pour réinventer la célébration des terminales :
- Encadrer davantage les événements, avec un contrôle des accès et des règles claires.
- Externaliser l’organisation en faisant appel à des associations événementielles spécialisées.
- Créer des activités alternatives (tournois, concerts, expositions) sous supervision pédagogique.
- Mettre en place un dialogue régulier entre élèves et direction pour co-construire des événements responsables.
« En 2023, on avait opté pour un tournoi sportif suivi d’un repas collectif. C’était encadré, mais l’ambiance restait festive et respectueuse. »
Un ancien élève, Thomas
Ces initiatives pourraient permettre à la Herdrie de retrouver un équilibre entre sécurité et convivialité.
Tableau comparatif : tradition contre encadrement
| Critères | Fête libre et spontanée | Fête encadrée et sécurisée |
|---|---|---|
| Liberté des élèves | Totale | Limitée par des règles |
| Risques d’incidents | Élevés | Faibles |
| Implication du personnel | Faible | Forte |
| Image de l’établissement | Fragilisée en cas de débordement | Préservée et valorisée |
Un symbole d’un malaise plus large dans les lycées français
Selon Ouest-France, la décision du lycée de la Herdrie s’inscrit dans une tendance nationale : de nombreux établissements repensent leurs fêtes de fin d’année après des incidents similaires à Lyon, Vaulx-en-Velin ou Nantes.
Ce phénomène traduit un malaise générationnel : les jeunes revendiquent des espaces d’expression, tandis que les institutions renforcent les règles.