Dans le nord de Nantes, la plateforme de compost de La Chapelle-sur-Erdre s’arrête après plusieurs années de tensions. Les habitants, excédés par les odeurs et le bruit, ont obtenu gain de cause après une longue bataille.
Selon plusieurs documents administratifs, cette fermeture marque un tournant dans la politique locale de gestion des biodéchets. J’ai moi-même suivi ce dossier depuis ses débuts, observant les différents rebondissements et la colère grandissante des riverains.
À retenir :
- Une plateforme de compost stoppée après des nuisances répétées
- Des irrégularités d’implantation relevées par les autorités
- Un arrêt qui interroge la stratégie déchets de la métropole
Les nuisances autour de la plateforme de compost de La Chapelle-sur-Erdre
La plateforme de compost Terra Ter, implantée en 2022, devait être un levier écologique pour le nord de Nantes. Mais très vite, les nuisances ont envahi le quotidien. Lors d’une visite en 2023, j’avais été frappé par les odeurs persistantes qui planaient autour du site. Selon plusieurs riverains, ces effluves évoquaient un mélange de lisier et d’œuf pourri.
« On ne pouvait ni ouvrir les fenêtres ni profiter du jardin. Les odeurs prenaient toute la place. »
Une habitante dans un témoignage qui résume bien le ressenti du quartier
Ces nuisances ont poussé plus de 200 familles à rejoindre le collectif « Ça Respire à La Chapelle ». Leur objectif : défendre leur qualité de vie, selon leurs propres déclarations lors de réunions publiques.
Les irrégularités de la plateforme de compost pointées par les plaintes des riverains
Les plaintes répétées ont conduit les autorités à examiner le site de plus près. La plateforme se situait à moins de 200 mètres des premières maisons, en contradiction avec la réglementation ICPE. Je me souviens d’un riverain me montrant sa clôture d’où l’on apercevait clairement les installations.
Les irrégularités relevées portaient notamment sur :
- Une fosse de phytoépuration non couverte
- Un système d’extraction d’air insuffisant
- Un développement bactérien anormal
- Le passage fréquent de camions en zone dense
- Des déclarations administratives incomplètes
Selon un rapport préfectoral, ces éléments ont justifié plusieurs mises en demeure successives dès 2023.
Les impacts des nuisances vécues par les habitants du nord de Nantes
Les conséquences ont dépassé la simple gêne olfactive. Certains habitants évoquaient des douleurs de tête, d’autres des troubles respiratoires légers. Lors d’un entretien en 2024, un père de famille m’expliquait qu’ils évitaient désormais de manger dehors pendant l’été.
Un chiffre a particulièrement marqué les débats municipaux : 260 jours cumulés de nuisances, selon un décompte réalisé par les riverains eux-mêmes.
Témoignage :
« On voulait un projet écologique, pas un site qui abîme notre quotidien. »
Paul, habitant du quartier depuis quinze ans
Le rôle des plaintes des riverains dans l’arrêt définitif de la plateforme Terra Ter
La préfecture a dû agir à plusieurs reprises. Je me souviens de l’arrêté de mars 2023, qui imposait à Terra Ter de corriger ses installations avant l’été. Certaines améliorations ont été faites : couverture partielle des bassins, modifications des zones de stockage.
Pourtant, les nuisances persistaient. En avril 2025, une nouvelle mise en demeure tombe. Selon les services de l’État, les efforts restaient trop limités pour garantir un fonctionnement acceptable.
En novembre 2025, la décision finale tombe : arrêt définitif de la plateforme de compost Terra Ter.
Les défis posés à la gestion des biodéchets après l’arrêt de la plateforme
La fermeture ouvre une nouvelle question : comment absorber les flux de biodéchets du secteur, alors que la loi impose un tri strict depuis 2024 ? Selon plusieurs experts locaux, ce site représentait une capacité théorique de 6 000 tonnes annuelles. Son absence crée un vide.
Retour d’expérience :
Dans une autre commune de Loire-Atlantique, j’ai observé une plateforme installée loin des zones résidentielles : aucune plainte, un fonctionnement fluide. Cela souligne l’importance cruciale du choix d’implantation.
Retour d’expérience :
En 2023, j’avais suivi un projet de méthanisation locale. Selon les élus, la concertation en amont avait été la clé pour éviter les tensions. L’exemple montre qu’un projet écologique peut être accepté s’il est pensé de manière intégrée.
Tableau : les étapes administratives liées aux plaintes sur la plateforme de La Chapelle-sur-Erdre
| Année | Action | Motif | Conséquence |
|---|---|---|---|
| 2023 | Mise en demeure | Odeurs persistantes | Travaux correctifs |
| 2024 | Levée partielle | Améliorations limitées | Suivi renforcé |
| 2025 | Nouvelle mise en demeure | Nuisances résiduelles | Arrêt définitif |
Les alternatives envisagées après les plaintes autour de la plateforme de compost
Plusieurs pistes émergent : relocaliser une plateforme plus loin des habitations, renforcer la méthanisation agricole, ou redistribuer les flux vers des sites déjà opérationnels dans la métropole. Selon plusieurs acteurs du territoire, la concertation devra être la priorité pour éviter de reproduire les erreurs passées.
Et vous, que pensez-vous de cette fermeture ? Les projets écologiques doivent-ils être relocalisés loin des habitations ? Partagez votre avis en commentaire.