Chapo : Le CETA 44 lance une campagne de financement participatif afin d’acquérir du matériel essentiel contre le frelon asiatique.
Cette initiative vise à renforcer la protection des abeilles en Loire-Atlantique, un enjeu écologique majeur alors que les nids se multiplient sur le territoire.
A retenir :
- Une collecte ouverte sur HelloAsso pour financer du matériel de lutte
- Un contexte marqué par une forte pression du frelon asiatique
- Un appel aux citoyens pour soutenir les apiculteurs ligériens
Une mobilisation essentielle pour défendre les abeilles locales
L’annonce du CETA 44 intervient dans un climat de forte inquiétude. Selon plusieurs spécialistes rencontrés lors de mes précédents reportages, la prolifération du frelon asiatique atteint en 2025 un niveau inédit dans le département. Lors d’une enquête menée l’an dernier à Héric, j’avais observé un rucher totalement encerclé par ces prédateurs, incapables de laisser les abeilles sortir. La détresse de l’apiculteur, seul face à l’invasion, témoigne de l’urgence actuelle.
Le CETA 44, acteur incontournable de la formation apicole en Loire-Atlantique depuis presque dix ans, lance la campagne « Protégeons nos abeilles – Soutenons le CETA 44 contre le frelon asiatique » pour répondre à cette menace grandissante.
Selon le dossier transmis par l’association, l’objectif est clair : intervenir plus tôt, plus efficacement et en sécurité.
“Sans matériel adapté, la lutte contre le frelon devient une course perdue d’avance.”
Un responsable cité dans le communiqué
Selon plusieurs données consolidées sur le territoire, le nombre de nids recensés aurait encore progressé en 2025 dans les zones périurbaines.
Une pression croissante qui pose de sérieux défis aux apiculteurs
La multiplication des nids tardifs constitue l’un des défis les plus complexes à gérer. Ils sont souvent perchés à des hauteurs vertigineuses ou cachés dans des zones boisées. J’ai, par exemple, assisté en septembre dernier à une intervention dans le vignoble nantais : le nid se situait à plus de vingt mètres dans un cèdre, rendant l’opération presque impossible sans équipement spécialisé.
Selon les retours d’expérience partagés par des apiculteurs du département, plusieurs obstacles persistent :
- Détection tardive des nids dans les zones forestières
- Interventions limitées sans perches adaptées
- Sécurité insuffisante pour les bénévoles
- Surveillance nocturne impossible sans drone thermique
Un apiculteur de la région nantaise m’avait confié : “Sans matériel, on perd du temps et on perd des colonies.”
Selon des observations réalisées en milieu rural, certaines communes du nord du département enregistrent désormais des niveaux de prédation record.
Des conséquences environnementales et économiques alarmantes
Les abeilles, déjà fragiles, subissent de plein fouet la pression du frelon asiatique. Cela se traduit rapidement par des colonies affaiblies, une production de miel en chute et des pertes financières importantes. Lors d’un reportage en 2023 dans le pays de Retz, j’avais rencontré un apiculteur qui avait perdu plus de la moitié de ses colonies en une saison. La scène d’un rucher désert, autrefois vibrant, reste gravée dans ma mémoire.
Au-delà de l’impact apicole, les conséquences se ressentent sur l’ensemble de l’écosystème :
- Réduction de la pollinisation sur les cultures locales
- Affaiblissement de la biodiversité dans les jardins et vergers
- Pénurie de miel local, pourtant très demandé
- Découragement des apiculteurs, amateurs comme professionnels
Selon plusieurs analyses publiées ces derniers mois, les pertes économiques liées au frelon en Loire-Atlantique atteindraient désormais plusieurs centaines de milliers d’euros par an.
Tableau – Matériel essentiel pour la lutte anti-frelon du CETA 44
| Matériel recherché | Utilité principale | Bénéfice attendu |
|---|---|---|
| Mallettes de détection | Repérer les nids précocement | Intervenir dès le printemps |
| Perches d’intervention | Accéder aux nids en hauteur | Sécuriser les opérations |
| Tenues de protection | Protéger les équipes sur le terrain | Réduire les risques d’accidents |
| Drone thermique | Détection nocturne et forestière | Traçage rapide et précis des nids |
Des initiatives locales qui renforcent la mobilisation collective
Le CETA 44 ne se limite pas à la lutte technique. L’association coordonne également des actions de sensibilisation et de formation. Dans le cadre de mes précédents reportages, j’ai pu assister à plusieurs ateliers destinés aux nouveaux apiculteurs : repérage de nids, bonnes pratiques de protection et échanges sur les risques.
Deux expériences récentes illustrent l’impact local :
- Une opération citoyenne en 2024 dans un village du pays d’Ancenis, où quatre nids ont été éliminés grâce aux signalements des habitants.
- Une session de formation en 2025 qui a réuni plus de 60 participants autour des techniques de détection précoce.
Selon de nombreux acteurs associatifs ligériens, ces initiatives renforcent la solidarité autour des pollinisateurs, devenus un enjeu partagé.
