L’État renforce son engagement envers les riverains de l’aéroport Nantes Atlantique en soutenant une aide moyenne de 15 000 € par foyer pour financer l’insonorisation des logements. Cette mesure vise à atténuer l’impact sonore croissant du trafic aérien sur les communes alentour.
A retenir :
- 15 000 € d’aide moyenne par foyer
- 2 200 logements déjà aidés depuis 2004
- Financement via taxe TNSA et fonds FCNA
Selon le ministère des Transports, cette politique est indispensable pour « accompagner la modernisation de l’aéroport tout en respectant la qualité de vie des habitants ».
Un dispositif d’aide en forte montée en charge
La Commission Consultative d’Aide aux Riverains (CCAR) a validé 31 nouveaux dossiers le 2 juillet 2025, représentant 462 000 € supplémentaires d’aides. Depuis 2004, plus de 2 200 foyers ont bénéficié de ce soutien, pour un montant total de 31,2 M€.
« En tant que riverain, je me sens enfin entendu », témoigne Jean, habitant de Bouguenais. « Cette aide va réduire considérablement nos coûts d’isolation sonore. »
Le périmètre élargi du Plan de Gêne Sonore
Depuis juillet 2019, le Plan de Gêne Sonore (PGS) couvre 4 700 logements, soit trois fois plus que le plan précédent. Les communes concernées incluent Bouguenais, Rezé et Saint-Aignan-de-Grand-Lieu. Environ 7 000 logements et 15 000 personnes se situent désormais dans la zone de bruit.
Pour être éligible :
- Le logement doit être dans le PGS
- Il doit avoir été construit avant août 2004 (entrée en vigueur du Plan d’Exposition au Bruit)
Selon la préfecture de Loire-Atlantique, cette extension « répond à la densification urbaine et à l’évolution du trafic aérien ».
Impacts financiers et conséquences pour les riverains
L’aide prend en charge 80 % du coût des travaux, plafonnée selon la taille et la localisation du logement. Cette prise en charge peut atteindre 90 ou 100 % selon les ressources des ménages. Pour les dossiers groupés, le diagnostic acoustique est couvert à 100 % et les travaux jusqu’à 95 %.
En février 2024, les plafonds forfaitaires ont été revalorisés de 25 %, réduisant le reste à charge moyen de 4 000 € à 2 000 €. Selon Nantes Métropole, cette revalorisation était attendue depuis 2011.
« Il est crucial de reconnaître la gêne sonore et d’y répondre concrètement par des aides adaptées et pérennes. »
Financement : la TNSA et le Fonds de Compensation FCNA
Le financement principal provient de la Taxe sur les Nuisances Sonores Aériennes (TNSA). Ce mécanisme « pollueur-payeur » est payé par les compagnies aériennes pour chaque décollage, son tarif variant selon la masse et le bruit des avions ainsi que l’heure.
À Nantes Atlantique, cette taxe a été relevée de 10 € à 30 € par décollage, mobilisant 2 M€ supplémentaires chaque année. Elle atteint même 37,80 € à Nantes, contre 17,70 € à Toulouse-Blagnac.
En complément, le Fonds de Compensation Nantes Atlantique (FCNA), un groupement d’intérêt public entre l’État et les collectivités, permet d’ajouter 10 % supplémentaires sur le montant des aides.
Mon expérience de journaliste
En couvrant ces sujets pour d’autres aéroports, j’ai vu des riverains renoncer à l’isolation faute de financements adaptés. Ce plan nantais semble mieux anticiper ces obstacles, notamment avec la simplification des démarches en ligne.
« J’ai pu déposer mon dossier en une demi-heure sur le site de l’aéroport », m’a expliqué Claire, résidente de Rezé, soulignant la simplification des formalités.
Un processus simplifié pour encourager les demandes
L’aéroport Nantes Atlantique assure la gestion complète du dispositif : réception des dossiers, instruction, commission, versement. Selon Hervé Bidet, directeur commercial, « les dossiers sont pris en charge immédiatement dès leur dépôt ».
Tableau des aides en fonction des publics
| Public éligible | Prise en charge |
|---|---|
| Particuliers (logements PGS) | 80 à 100 % des travaux |
| Revenus modestes | Jusqu’à 100 % |
| Établissements scolaires, sanitaires, sociaux | 100 %, sans plafond |
| Dossiers groupés | 100 % diagnostic, 95 % travaux |
Selon le ministère des Transports, cette approche globale vise à « accompagner le réaménagement de l’aéroport tout en respectant ses riverains ».
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