Cantines scolaires à Nantes : un nouveau site de production va voir le jour

By Erwan

Face à l’obsolescence de sa cuisine centrale actuelle, Nantes engage une refonte totale de son système de restauration scolaire. Deux nouvelles cuisines verront le jour d’ici 2030 pour améliorer la qualité des repas des 14 000 enfants concernés, tout en renforçant la durabilité et l’éducation à l’alimentation.

A retenir :

  • Deux cuisines centrales prévues à l’est et à l’ouest de Nantes
  • Capacité : jusqu’à 16 500 repas/jour, en grande partie faits maison
  • Objectifs : 55 % de bio d’ici 2026, suppression du plastique, deux repas végétariens par semaine

Une réponse à l’usure d’un modèle vieillissant

La cuisine centrale du Perray, en service depuis les années 1980, produit aujourd’hui jusqu’à 16 500 repas par jour pour les 89 restaurants scolaires publics de la ville. Mais les infrastructures actuelles atteignent leurs limites : difficile d’y développer le fait maison, les desserts frais ou de garantir une logistique efficace sur toute la métropole.

Selon Nicolas Martin, conseiller municipal délégué à la restauration scolaire, « ces nouvelles infrastructures permettront de cuisiner davantage de produits bruts, de faire des desserts, et de mieux desservir les écoles ».

Un nouveau modèle pensé pour l’efficacité et la pédagogie

La ville prévoit deux unités de production distinctes, qui verront le jour à l’horizon 2030 :

  • À l’est de Nantes : une cuisine centrale adossée à une base logistique, avec des ateliers pédagogiques et des espaces visitables pour initier les enfants à l’alimentation durable.
  • À l’ouest : une seconde unité simplifiera la livraison dans ce secteur, limitant les temps de transport et l’impact carbone.
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Une ambition affirmée pour l’environnement

Ce projet s’inscrit pleinement dans une démarche de transition écologique. La Ville vise notamment :

  • 55 % de produits bio dans les assiettes d’ici 2026 (contre 43 % en 2023)
  • Le remplacement total du plastique par de l’inox
  • L’intégration de deux menus végétariens hebdomadaires, avec une alternative végétarienne quotidienne

Selon la loi Egalim, 20 % de bio est requis. Nantes dépasse déjà largement ce seuil, confirmant une volonté politique forte en faveur de l’alimentation durable.

« Enseigner le goût et le respect de l’environnement commence dès la cantine », souligne un agent de la restauration scolaire.

Un calendrier clair pour une transformation profonde

Le processus de transformation suit une feuille de route rigoureuse :

  • 2025 : lancement du concours de maîtrise d’œuvre
  • 2026-2027 : phase d’études et de consultation
  • 2028-2030 : construction de la cuisine centrale de l’est

En parallèle, la cuisine du Perray bénéficie d’un plan de modernisation, notamment pour faciliter la sortie du plastique.

Un projet à forte valeur éducative

En plus des enjeux nutritionnels et écologiques, Nantes place l’éducation à l’alimentation au cœur de ce projet. Des ateliers culinaires et visites guidées seront proposés pour sensibiliser les enfants à ce qu’ils mangent, leur provenance et la manière dont les repas sont préparés.

“Les enfants adorent participer aux ateliers et comprendre ce qu’ils mangent. Cela change leur regard sur l’alimentation,” confie un enseignant d’une école nantaise.

Retours d’expérience inspirants

À Vertou, la cuisine centrale mutualisée entrée en service en 2025 prépare déjà 5 000 repas par jour, avec une part de bio élevée, des produits locaux et un bâtiment conçu en haute qualité environnementale.

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À Saint-Sébastien-sur-Loire, le modèle de mutualisation développé avec plusieurs communes montre également que le partage des ressources permet de maintenir un haut niveau de qualité, tout en optimisant les coûts logistiques.

Tableau comparatif : avant / après la réforme à Nantes

CritèreCuisine actuelle du PerrayNouvelles cuisines (2030)
Capacité de production quotidienne14 000 à 16 500 repas2× 7 000 à 8 000 repas
Part de bio43 % (2023)55 % visé (2026)
Desserts faits maisonTrès limitéGénéralisation prévue
PlastiqueEn cours de retraitInox généralisé
Sensibilisation des enfantsNonAteliers et visites
Distance de livraisonLongueRéduite (2 sites répartis)

Une réforme au service des enfants et de la planète

Ce nouveau modèle incarne une ambition forte : réconcilier alimentation, santé et écologie dans les écoles. Plus de bio, moins de plastique, plus de pédagogie. Nantes souhaite devenir un modèle de référence nationale en matière de restauration scolaire durable.

Derrière ce chantier, il y a des visages, des écoliers, des familles. Et vous, qu’en pensez-vous ? Faut-il généraliser ce modèle à d’autres villes ? Avez-vous vécu une transformation similaire ? N’hésitez pas à partager votre avis en commentaire.

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