Un impressionnant incendie s’est déclaré dans la soirée du mardi 27 mai 2025 sur le site industriel de Veolia à Couëron, mobilisant plus de cinquante pompiers et semant l’inquiétude dans l’ouest de l’agglomération nantaise. Cet événement, bien que maîtrisé sans victimes, relance le débat sur la sécurité des installations classées, en particulier lorsqu’elles jouent un rôle stratégique dans la gestion des déchets et la production énergétique.
À retenir :
- Incendie déclenché dans un stock de palettes en bois
- 53 pompiers et 26 engins mobilisés
- Fumée visible à plusieurs kilomètres, mais non toxique selon les analyses
- Site stratégique pour la transition énergétique de Nantes Métropole
L’incident : un feu spectaculaire, des moyens colossaux
L’incendie s’est déclaré aux alentours de 18h30 sur le site Arc-en-Ciel, exploité par Veolia route de la Navale. L’origine du sinistre : un stock extérieur de 100 m³ de palettes en bois destinées au broyage. Très inflammables, ces matériaux ont généré une épaisse fumée blanche visible à des kilomètres, jusque dans les communes de Saint-Herblain et Indre.
Sur place, l’intervention des pompiers a été massive : 53 soldats du feu et 26 véhicules ont été déployés pour circonscrire le brasier. Des patrouilles ont été postées sur la D107 pour sécuriser la circulation et éviter tout suraccident.
“Les fumées étaient impressionnantes mais leur composition s’est révélée non toxique”
La crainte de la toxicité rapidement dissipée
La nature de l’incendie et la densité du panache de fumée ont immédiatement déclenché des protocoles sanitaires. La mairie de Couëron a demandé à ses administrés de rester confinés. Des analyses de l’air ont été menées en urgence dans plusieurs points sensibles, notamment à la Chabossière, Indre et Saint-Herblain.
Selon la mairie de Couëron, les résultats transmis vers 22h30 ont écarté tout risque pour la santé. Une fois la nature non toxique des fumées confirmée, les mesures de confinement ont été levées. Cette transparence rapide a contribué à rassurer les habitants, même si l’inquiétude reste palpable.
Un site clé pour la métropole nantaise
Mis en service en 1994, le Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets de Couëron est un maillon essentiel pour Nantes Métropole et la Carène. Il emploie 90 personnes et traite 185 000 tonnes de déchets par an. Trois unités complémentaires permettent de valoriser ces déchets en énergie et matériaux :
- L’Unité de Valorisation Énergétique transforme les ordures ménagères en chaleur, électricité et matériaux recyclables.
- L’Atelier de Tri des Collectes Sélectives traite 45 000 tonnes/an avec un taux de valorisation de 96 %.
- L’atelier tout-venants produit un combustible solide de récupération pour alimenter les chaufferies industrielles.
Selon Veolia, la production énergétique annuelle du site représente 30 000 MWh d’électricité et 75 000 MWh de chaleur, soit l’alimentation de plus de 7 000 foyers et d’entreprises comme ArcelorMittal via un réseau de chaleur urbain.
Une récurrence d’incidents qui interroge
Ce n’est pas la première fois qu’un incendie se produit à Arc-en-Ciel. Selon les archives de la presse locale, plusieurs départs de feu ont déjà été enregistrés ces dernières années, notamment dans les zones de stockage de matériaux combustibles.
Pourtant, le site affiche cinq certifications, dont ISO 14001 (environnement), ISO 45001 (sécurité au travail) et ISO 50001 (énergie). En 2016, il a même été le premier site français à décrocher la certification “Engagement biodiversité” d’Ecocert.
Un agent de maintenance, sous couvert d’anonymat, nous confie :
“Les normes sont strictes, mais le volume et la nature des matériaux stockés en extérieur restent un point faible. Une étincelle suffit.”
Tableau synthétique de l’événement
Élément | Détail |
---|---|
Date de l’incident | Mardi 27 mai 2025 |
Heure | Vers 18h30 |
Lieu | Site Veolia Arc-en-Ciel, Couëron |
Origine | Stock de palettes en bois |
Moyens engagés | 53 pompiers, 26 engins |
Fumées | Visibles sur plusieurs kilomètres |
Analyse toxicologique | Fumées non toxiques selon les autorités |
Retours d’expérience
Témoignage de Claire G., riveraine de Couëron :
“Je pensais à un feu de forêt, tant la fumée était dense. Ma fille a eu peur, on a tout fermé, puis on a vu les messages rassurants de la mairie sur les réseaux.”
Expérience d’un agent de Nantes Métropole :
“L’efficacité de la coordination entre services a permis de gérer rapidement l’événement. Mais à chaque feu, on repart de zéro sur la confiance des habitants.”
Selon une analyse du SDIS 44, ce type d’incendie est fréquent sur les sites de traitement et appelle à repenser l’organisation des zones de stockage de matériaux inflammables, avec des mesures actives de surveillance.
Et vous, que pensez-vous de la gestion des risques industriels près des zones résidentielles ? Votre avis compte en commentaire.