Dans les rayons des supermarchés ou au fond des placards, les étiquettes affichent des dates qui suscitent souvent l’incompréhension. DDM (Date de Durabilité Minimale) et DLC (Date Limite de Consommation) sont régulièrement confondues, conduisant à une perte massive de denrées alimentaires encore consommables. En France, ce malentendu représente près de 10 millions de tonnes de nourriture gaspillées chaque année, selon le ministère de la Transition écologique.
À travers cet article, je vais vous éclairer sur les différences clés entre ces deux mentions et vous livrer les bons réflexes pour consommer sans danger tout en limitant le gaspillage.
À retenir :
- La DLC est impérative : au-delà, le produit peut être dangereux pour la santé.
- La DDM est indicative : le produit reste généralement consommable après cette date.
- Mieux comprendre ces dates réduit efficacement le gaspillage alimentaire.
La DLC : une date sanitaire à ne jamais dépasser
La Date Limite de Consommation (DLC) est présente sur les produits hautement périssables : viandes, poissons, plats cuisinés réfrigérés ou certains produits laitiers.
« Consommer un produit après sa DLC peut entraîner un risque d’intoxication alimentaire grave. »
Hélène Mercier, microbiologiste
Cette date est précédée de la mention « À consommer jusqu’au… ». La DLC implique une interdiction formelle de vente une fois dépassée, sous peine de sanctions pénales (jusqu’à 450 € d’amende par produit).
La DDM : une date de qualité, pas de sécurité
Depuis 2015, la Date de Durabilité Minimale (DDM) remplace la DLUO. Elle s’applique aux produits moins sensibles comme les biscuits, les pâtes, le riz, ou encore le chocolat.
« La DDM ne signifie pas que le produit est périmé, mais qu’il a peut-être perdu un peu de son goût ou de sa texture. »
Claire Doucet, ingénieure agroalimentaire
Précédée de « À consommer de préférence avant le… », cette date n’engage pas de risque sanitaire si elle est dépassée, à condition que l’emballage soit intact.
Tableau des principales différences entre DLC et DDM
| Critère | DLC (« À consommer jusqu’au… ») | DDM (« À consommer de préférence avant… ») |
|---|---|---|
| Caractère de la date | Impératif | Indicatif |
| Risque sanitaire après la date | Élevé | Nul à très faible |
| Vente après la date | Interdite | Autorisée si produit intact |
| Types de produits concernés | Produits frais, viande, poisson | Biscuits, céréales, conserves, chocolat |
Comment juger un produit après la DDM ?
Certains produits peuvent rester consommables des mois, voire des années après la DDM :
- Chocolat : jusqu’à 2 ans
- Pâtes sèches : jusqu’à 1 an
- Épices, sucre, miel : quasi éternels
Pour savoir si un produit après DDM est encore bon, je vous conseille de vérifier :
- L’aspect visuel
- L’odeur
- Le goût
- L’emballage intact
La loi AGEC : un tournant contre le gaspillage
Depuis 2020, la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) permet aux fabricants de clarifier l’information sur la DDM avec des mentions comme :
- « Ce produit peut être consommé après cette date »
- « Pour une dégustation optimale »
Cela vise à rassurer le consommateur, souvent induit en erreur par la simple lecture d’une date.
Les solutions concrètes pour limiter le gaspillage
De nombreuses initiatives apparaissent pour valoriser les produits post-DDM :
- Des enseignes comme NOUS anti-gaspi vendent ces produits à prix réduit.
- Des applications anti-gaspi (Too Good To Go, Phenix) permettent d’acheter à moindre coût.
- Des campagnes de sensibilisation informent les consommateurs sur la vraie signification des dates.
« Une bonne lecture des étiquettes, c’est déjà une action écologique. »
Marc Lefort, éco-consommateur engagé
Et vous, avez-vous déjà jeté un produit juste parce que sa DDM était dépassée ? Partagez vos habitudes et expériences en commentaire pour faire évoluer les mentalités !