Le FC Nantes prépare un mercato estival 2025 décisif. Sous l’impulsion de Waldemar Kita, le club des Canaris vise 40 millions d’euros de recettes, un objectif ambitieux mais vital pour stabiliser ses finances.
Derrière cette opération, une stratégie méthodique mêlant ventes de jeunes talents, réduction salariale et recrutement raisonné.
À retenir :
- Objectif de 40 millions d’euros pour équilibrer les comptes.
- La Jonelière devient le moteur économique du club.
- Un encadrement strict de la masse salariale.
- Une politique de recrutement low cost assumée.
- Le coach Luis Castro au cœur du nouveau projet sportif.
Une stratégie financière dictée par la crise des droits TV
« Dans le football moderne, la gestion financière est devenue aussi cruciale que le jeu. »
Jean Moreau, analyste sportif
Selon Infos Nantes, la direction nantaise fait face à une baisse de 30 millions d’euros de revenus sur deux saisons. Les droits TV, passés de 30 à 6 millions d’euros, ont plongé le club dans une crise profonde.
Pour éviter la sanction de la DNCG, Waldemar Kita a imposé un plan de redressement clair : atteindre 40 millions d’euros de ventes.
La Jonelière, centre de formation du club, devient ainsi la pierre angulaire du projet. En 2025, Nathan Zézé a été transféré à Neom SC pour 23 M€ bonus compris, la plus grosse vente de l’histoire du club. Une clause de revente de 20 % démontre la rigueur de cette gestion.
Réduction de la masse salariale : un chantier nécessaire pour le FC Nantes
Au-delà des ventes, la direction a lancé une cure d’austérité. Plusieurs cadres ont été vendus :
- Moses Simon (7 M€ au Paris FC)
- Douglas Augusto (6,5 M€ à Krasnodar)
- Pedro Chirivella (2 M€ au Panathinaïkos)
- Jean-Charles Castelletto (4 M€ à Al-Duhail)
Ces départs ont permis d’économiser plus de 500 000 € par mois, soit environ 6 M€ par an.
Les fins de contrat de Nicolas Pallois et Florent Mollet, qui percevaient chacun près de 100 000 €/mois, ont achevé cette restructuration salariale.
Les principaux départs du FC Nantes (été 2025)
| Joueur | Club acheteur | Montant (€) | Type d’opération |
|---|---|---|---|
| Nathan Zézé | Neom SC | 23 M | Vente + clause revente |
| Moses Simon | Paris FC | 7 M | Vente définitive |
| Douglas Augusto | Krasnodar | 6,5 M | Vente définitive |
| Pedro Chirivella | Panathinaïkos | 2 M | Vente définitive |
| J.-C. Castelletto | Al-Duhail | 4 M | Vente définitive |
Nouveau modèle économique : des finances sous contrôle
Grâce à ce plan, le FC Nantes a passé son examen DNCG “haut la main”, mais les contraintes demeurent :
- Budget réduit de 80 à 50 millions d’euros.
- Plafond salarial fixé à 50 000 €/mois.
- Recrutement axé sur les joueurs libres et les prêts avec option d’achat.
Les arrivées d’Anthony Lopes, Johann Lepenant et Sorba Thomas illustrent cette stratégie prudente et cohérente.
Selon Topic Foot, Nantes veut désormais « construire durablement sans dépendre des gros investisseurs ».
Luis Castro, le pilier humain du projet sportif
Recruté pour 750 000 €, Luis Castro incarne la nouvelle ère nantaise. Le Portugais s’implique directement dans le recrutement et dans le développement des jeunes.
Son approche humaine et son style de jeu basé sur la progression individuelle séduisent autant la direction que les supporters.
Sous sa houlette, le club veut bâtir une équipe compétitive autour de la formation. Les jeunes Louis Leroux, Bastien Meupiyou et Tylel Tati représentent la future génération de ventes lucratives.
Castro souhaite aussi réinstaurer une culture de la gagne, tout en respectant les contraintes financières.
Matthis Abline, la clé du plan Kita
Le cas Matthis Abline illustre parfaitement la stratégie Kita.
Recruté pour 10 M€ à Rennes, sa valeur est aujourd’hui estimée entre 20 et 40 M€.
Courtisé par Brentford, Sunderland et le Paris FC, il pourrait être la plus grosse plus-value du prochain mercato.
Cependant, une clause de revente de 25 % (partagée entre Rennes et son agent) freine les négociations.
Selon Live Foot, Waldemar Kita attend une offre dépassant 35 M€ pour envisager un départ.
Un pari risqué mais assumé par la direction nantaise
Le choix de Kita est clair : stabilité financière avant ambition sportive.
Certains supporters regrettent un manque d’ambition, d’autres saluent la lucidité d’un président qui veut « sauver le club avant tout ».
Selon Nantes Sport, Waldemar Kita aurait déjà injecté près de 40 M€ de ses fonds propres en 2024 pour éviter le dépôt de bilan.
Désormais, le “plan secret” repose sur un cycle vertueux : former, valoriser, revendre.