FC Nantes, le budget mercato pourrait être réduit par la DNCG ?

By Erwan

La DNCG impose un encadrement strict au FC Nantes pour la saison 2025-2026. Entre austérité salariale, effondrement des droits TV et dépendance à l’actionnaire, le club est contraint de revoir ses ambitions mercato à la baisse.

A retenir :

  • Encadrement de la masse salariale et des transferts par la DNCG
  • Chute des droits TV : de 30 à 6 millions d’euros
  • Objectif : 40 M€ de ventes pour équilibrer le budget
  • Salaire médian réduit de 80 000 à 45 000 €
  • Waldemar Kita doit injecter jusqu’à 50 M€

Une cure d’austérité imposée : quand la DNCG serre la vis

La Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) a tranché en mai 2025 : le FC Nantes est officiellement sous encadrement strict de sa masse salariale et de ses indemnités de transfert. Toute opération doit désormais être validée en amont, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction de recrutement.

Ce retour sous surveillance, comme en 2021, illustre la fragilité croissante du modèle économique nantais. Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG, alerte : « La santé financière des clubs est aussi préoccupante qu’en période Covid ». Selon ses chiffres, le déficit cumulé du football français atteint 1,3 milliard d’euros hors ventes de joueurs.

« La DNCG n’autorisera aucun euro fantôme : plus de droits TV estimés, plus de ventes fictives », déclare Jean-Marc Mickeler dans Ouest-France.

L’effondrement des droits TV : un choc budgétaire brutal

La situation du FC Nantes s’inscrit dans un contexte plus large. Les droits télévisés, passés de 30 à 6 millions d’euros, ont fait l’effet d’une bombe dans les finances du club. La LFP n’ayant pas encore trouvé d’accord avec Canal+ ou DAZN, la DNCG interdit désormais d’intégrer ces montants incertains dans les budgets.

Selon L’Équipe, cela pousse les clubs à réduire leur voilure, comme Lyon l’année passée, qui avait dû sabrer sa masse salariale avant d’obtenir un léger assouplissement hivernal.

Marché des transferts 2025 : ventes massives, achats interdits

Conséquence directe : aucun achat n’est prévu pour l’été 2025. Le club vise plus de 40 millions d’euros de ventes, en s’appuyant sur plusieurs joueurs à forte valeur marchande :

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• Nathan Zézé, courtisé par Bournemouth
• Matthis Abline, dans le viseur du Paris FC
• Moses Simon, auteur de 10 passes décisives cette saison
• Douglas Augusto, également placé sur la liste des transferts

Témoignage de supporter (Romain, 32 ans)
« On va encore vendre nos meilleurs jeunes, et sans recruter, on va jouer le maintien. C’est démoralisant. »

Cette stratégie, même si elle répond aux impératifs économiques, affaiblit structurellement l’effectif. L’absence de remplaçants à ces joueurs clés pourrait exposer Nantes à une saison extrêmement périlleuse.

Salaires en chute libre : un vestiaire transformé

Autre pilier du plan d’austérité : la réduction de la masse salariale, avec un objectif médian de 45 000 € par mois, contre 80 000 € aujourd’hui. Neuf départs sont déjà actés, dont ceux de Pallois, Mollet, Sissoko, Adson ou Gbamin.

Selon Tribune Nantaise, seul le recrutement d’Anthony Lopes (déjà engagé) et le rachat de Pierre Lepenant (pour revente) seront tolérés.

Dans les coulisses, le vestiaire change de visage. On passe d’un groupe expérimenté à une jeunesse encadrée par quelques cadres sous-payés, dans un contexte incertain.

Le rôle central de Waldemar Kita : dernier rempart financier

Waldemar Kita, propriétaire du FC Nantes depuis 2007, reste le pilier économique du club. En 2024, il avait injecté 35 à 40 millions d’euros. Cette année, selon Foot01, il pourrait devoir débourser jusqu’à 50 millions supplémentaires pour éviter une rétrogradation administrative.

Retour d’expérience :

En 2021, une injection d’urgence de Kita avait déjà permis de lever temporairement l’encadrement de la DNCG. Mais cela n’avait pas empêché une saison sportive catastrophique, sauvée in extremis.

Selon Sportune, le budget total pour la saison 2025-2026 est estimé à 80 millions d’euros, à condition que ces ventes soient bien réalisées.

Quelles perspectives pour la saison prochaine ?

Avec un effectif amoindri, un recrutement gelé et un vestiaire recomposé, les ambitions sportives du FC Nantes sont sévèrement revues à la baisse. Alors que le club a terminé 14e en 2024, le risque d’une descente en Ligue 2 est bien réel.

Le RC Strasbourg, confronté à des mesures similaires en 2022, avait sombré en seconde partie de tableau avant d’être racheté et redressé.

Le salut pourrait venir de la formation. Le centre de la Jonelière, reconnu pour ses talents (Leroux, Zézé…), devient la colonne vertébrale du projet sportif. À condition qu’il ne serve pas uniquement de vivier à vendre.

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Tableau : Comparatif des mesures DNCG appliquées au FC Nantes

MesureValeur 2024-25Objectif 2025-26
Droits TV estimés30 millions €6 millions €
Salaire médian mensuel80 000 €45 000 €
Recrutements autorisésPlusieurs achats libresAucun (hors exceptions)
Ventes prévues15 millions €+40 millions €
Injection d’actionnaire35-40 millions €Jusqu’à 50 millions € attendus

Et vous, pensez-vous que le FC Nantes peut réussir son virage économique sans couler sportivement ? Votre avis nous intéresse en commentaire.

2 réflexions au sujet de “FC Nantes, le budget mercato pourrait être réduit par la DNCG ?”

  1. Ce grand rajeunissement peut faire peur, mais souvent dans l’histoire du club il a marqué un nouveau départ. Remplacer des joueurs qui ont fait leurs preuves dans la médiocrité par des jeunes va être rafraichissant. Et les jeunes montrent qu’ils ont du talent.

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