Le FC Nantes boucle l’un des mercatos les plus lucratifs de son histoire. Avec 40 millions d’euros de ventes, le club ligérien amorce un virage stratégique entre reconstruction sportive et assainissement économique. Une fenêtre estivale qui restera comme un jalon majeur dans le projet Kita-Castro.
A retenir :
- Nathan Zézé vendu 20 millions d’euros à Neom SC
- 5 ventes majeures qui rapportent 39,5 millions d’euros
- Une balance nette de +35,25 M€, un record pour les Canaris
- Luis Castro lance une reconstruction ciblée et ambitieuse
40 millions d’euros de recettes : Nantes réussit son plus gros mercato
L’été 2025 aura marqué un tournant dans l’histoire du FC Nantes. Selon Score.fr, le club a dépassé pour la première fois la barre symbolique des 40 millions d’euros de recettes lors d’un mercato estival. Cette performance est portée par une politique de ventes ciblées et un recentrage autour d’un projet à long terme.
Le départ le plus emblématique ? Celui de Nathan Zézé, formé à la Jonelière, cédé à Neom SC pour 20 millions d’euros hors bonus. Cette vente bat le précédent record d’Emiliano Sala (17 M€ vers Cardiff). Selon RMC Sport, ce montant pourrait grimper à 23 M€ avec les bonus et un pourcentage à la revente de 20 %.
« On a préféré l’offre saoudienne pour sa rapidité d’exécution », glisse un dirigeant du FCN.
Une dynamique de cession ambitieuse et assumée
Le transfert de Zézé n’est pas un cas isolé. Le FC Nantes a aussi cédé :
- Moses Simon au Paris FC : 7 M€
- Douglas Augusto à Krasnodar : 6,5 M€
- Jean-Charles Castelletto à Al-Duhail : 4 M€
- Pedro Chirivella au Panathinaïkos : 2 M€
Ce plan de cession permet de générer un total de 39,5 M€, auxquels s’ajoutent des montants plus modestes issus de libérations contractuelles et primes de formation. Une stratégie qui, selon Top Mercato, s’inscrit dans une volonté claire de désendettement et relance du projet sportif.
Témoignage : « C’est une politique difficile à comprendre pour les fans, mais on sent que le club retrouve une logique économique », partage Thomas, abonné depuis 2010.
Dépenses mesurées et renforts ciblés
Malgré les départs, le FC Nantes n’est pas resté inactif. Le club a investi moins de 5 millions d’euros dans son recrutement, misant sur des profils expérimentés à bas coût et des jeunes à potentiel.
Parmi les arrivées notables :
- Johann Lepenant (OL) : 2,5 M€
- Chidozie Awaziem : 850 000 €
- Kwon Hyeok-kyu (Celtic) : 1 M€
- Hong Hyun-seok (Mayence) : prêt payant de 400 000 € avec option
- Radakovic et El Arabi : recrutés libres
Selon Foot Mercato, ces profils ont été validés par Luis Castro, nouvel entraîneur portugais, séduit par le projet nantais : « Pour mon profil, Nantes est le club idéal ».
Une balance nette exceptionnelle
Poste | Montant (M€) |
---|---|
Ventes principales | 39,5 |
Dépenses recrutement | 4,75 |
Balance nette | +35,25 |
Cette balance excédentaire permet de financer d’autres priorités : rénovation du centre de formation, recrutement de jeunes ou infrastructures techniques.
“En 2025, le FC Nantes a prouvé qu’il était possible de conjuguer ambition sportive et rigueur économique.”
Une reconstruction autour de Luis Castro et des jeunes
Arrivé en juin, Luis Castro n’a pas hérité d’un effectif stable. Quinze départs majeurs l’obligent à reconstruire une équipe compétitive en peu de temps. Sa méthode : football offensif, pressing haut, et intégration des jeunes talents du club.
Des joueurs comme Louis Leroux, Dehmaine Tabibou (prolongé jusqu’en 2030) ou Hugo Boutsingkham frappent déjà à la porte du groupe pro. Selon L’Équipe, une dizaine de jeunes sont suivis chaque semaine par le staff technique.
« J’ai rarement vu autant de jeunes du centre présents en préparation. Ça crée une vraie émulation », souligne David, formateur à la Jonelière.
Le FC Nantes, un modèle économique pour les clubs français ?
Selon But! Football Club, le FC Nantes pourrait inspirer d’autres clubs confrontés aux mêmes réalités économiques : valoriser ses jeunes, réduire les coûts fixes, maîtriser les achats. Dans un contexte de fair-play financier et de droits TV incertains, cette stratégie se veut durable.
Un second retour d’expérience évoque aussi l’attractivité retrouvée : « Le club redevient fréquentable pour les agents sérieux. Il paie vite, il forme bien », note un agent sous couvert d’anonymat.
Perspectives : que reste-t-il à faire ?
Malgré cet été mouvementé, le mercato n’est pas clos. Si Mostafa Mohamed devait partir, un remplaçant devra être trouvé. Luis Castro réclame au moins deux recrues offensives supplémentaires, notamment sur les ailes.
« Il manque encore un ailier percutant et un buteur de profondeur », analyse un observateur du club cité par Infos-Nantes.fr.
Vous êtes supporter ou observateur averti ? Pensez-vous que cette stratégie de ventes est viable à long terme ? Donnez votre avis en commentaire !