Le FC Nantes prépare une nouvelle transition à la tête de son équipe première. Bien que le maintien en Ligue 1 soit assuré, les dirigeants semblent décidés à tourner la page Antoine Kombouaré. Pour le remplacer, une solution interne gagne en crédibilité : Ahmed Kantari, actuel adjoint de Kombouaré. Une option à la fois économique et stratégique, qui interroge autant qu’elle intrigue.
A retenir :
- Antoine Kombouaré devrait être remplacé malgré le maintien
- Ahmed Kantari, son adjoint, est pressenti pour lui succéder
- Une solution interne jugée moins coûteuse
- Une décision qui divise supporters et observateurs
- D’autres pistes existent mais sont freinées par l’austérité budgétaire
Une fin annoncée malgré le maintien en Ligue 1
C’est désormais une habitude au FC Nantes : les succès relatifs ne garantissent pas la stabilité. Antoine Kombouaré, qui a permis au club de se maintenir en Ligue 1 grâce à une victoire convaincante face à Montpellier (3-0), semble vivre ses dernières semaines sur le banc.
Selon Score.fr, cette décision résulte d’une saison jugée trop inconstante : seulement 5 victoires à domicile et 18 buts inscrits à la Beaujoire, malgré quelques performances convaincantes face aux équipes du haut de tableau.
« J’ai encore un contrat d’un an. J’ai envie de l’honorer. J’ai travaillé pour gagner ce contrat. Et en plus, c’est à Nantes, chez moi. »
— Antoine Kombouaré, déclaration après la 34e journée
Pourtant, une réunion serait déjà planifiée entre le coach kanak et Franck Kita, visant à entériner son départ, moyennant une indemnité de 2 à 3 millions d’euros. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, même en interne.
Ahmed Kantari, la promotion discrète d’un adjoint apprécié
Le nom qui revient avec insistance dans les couloirs de la Jonelière est celui de Ahmed Kantari. Depuis son arrivée en janvier 2025 comme adjoint, l’ancien défenseur marocain s’est fait remarquer par son sérieux et sa capacité à fédérer.
« La piste Ahmed Kantari est de plus en plus sérieuse. Son intégration a été saluée en interne. »
— selon Ouest-France
Son profil présente des avantages majeurs : il connaît le club, l’effectif, et adhère déjà aux dynamiques du vestiaire. De plus, comme l’explique But Football Club, Waldemar Kita privilégie une nomination interne pour des raisons budgétaires, comme en 2023 avec Pierre Aristouy.
Un parcours d’entraîneur encore en construction
Kantari n’en est pas à sa première expérience sur un banc. Après avoir été l’adjoint à Valenciennes puis à Nottingham Forest, il avait pris les rênes du VAFC entre 2023 et 2024.
Selon FootMercato, cette diversité d’expériences, entre la Ligue 2 française et le Championship anglais, est perçue comme un bon tremplin pour un poste en Ligue 1.
Voici un aperçu de son parcours :
| Année | Club | Poste |
|---|---|---|
| 2019-2020 | Valenciennes FC | Adjoint |
| 2020 | Nottingham Forest | Adjoint |
| 2023-2024 | Valenciennes FC | Entraîneur principal |
| Janv. 2025 | FC Nantes | Adjoint |
Les autres pistes étudiées par le club
Même si Kantari semble tenir la corde, le FC Nantes reste attentif à d’autres profils. Parmi eux, on retrouve :
- Pierre Sage, libre après son départ de l’OL, qui séduit pour sa rigueur tactique
- Luis Castro, artisan du maintien de Dunkerque en Ligue 2, réputé pour ses compétences de formateur
- Vitor Bruno, ex-adjoint de Conceição à Porto, qui incarnerait un retour aux influences portugaises
Mais selon Tribune Nantaise, le contexte financier du club, marqué par des restrictions de la DNCG et un mercato annoncé austère, limite sérieusement ces options.
Une instabilité chronique à la tête de l’équipe première
Ce possible changement d’entraîneur s’inscrit dans une longue série. Depuis 2020, pas moins de 6 entraîneurs se sont succédé sur le banc nantais.
Cette instabilité technique fragilise le projet à long terme du club. Même lorsque les objectifs sont atteints, comme le maintien ou une Coupe, le manque de constance dans les performances conduit régulièrement à une remise en question de l’entraîneur en place.
Quelles conséquences pour l’avenir du FC Nantes ?
Le cas Kantari divise. Si certains y voient une solution de continuité naturelle et intelligente, d’autres y perçoivent un nouveau pansement sur une jambe de bois.
« Pas sûr que cette nomination réjouirait des supporters déjà bien refroidis par les mauvais résultats depuis plusieurs années… »
— selon Ouest-France
Dans un contexte d’économie et de défiance, la mission du futur entraîneur — qu’il s’agisse de Kantari ou d’un autre — sera double : regagner les cœurs des supporters, et relancer sportivement une équipe en quête de repères durables.
Retour d’expérience : une promotion risquée ?
En mai 2023, Pierre Aristouy avait connu un scénario similaire : promu de l’interne après la fin de saison, il avait rapidement été limogé en novembre. Une expérience que certains au club n’ont pas oubliée.
« C’est bien de promouvoir en interne, mais il faut du temps. Et le FC Nantes ne donne pas ce temps. »
— témoignage d’un ancien membre du staff, sous couvert d’anonymat
« Promouvoir un adjoint, c’est miser sur la proximité avec les joueurs, mais le risque est grand si la dynamique collective n’évolue pas. »
Et vous, Ahmed Kantari est-il le bon choix pour relancer le FC Nantes ? Donnez votre avis en commentaire.