La nouvelle saison de Starligue s’ouvre dans un contexte particulier : pour la première fois depuis plusieurs années, les budgets des clubs connaissent un net recul. Après une période de croissance continue, la tendance s’inverse et affecte non seulement les finances globales, mais aussi la masse salariale et les ambitions sportives.
Pourtant, les passionnés peuvent s’attendre à une saison dense et disputée, où les écarts économiques risquent de se faire sentir sur le terrain entre les plus gros clubs et les structures modestes.
À retenir :
- Budget moyen de 5,83 millions d’euros, en baisse de 4 %.
- PSG, Nantes et Montpellier dominent largement en ressources.
- Masse salariale moyenne de 2,36 millions d’euros, soit 40 % du budget.
- Salaires des joueurs en repli, favorisant la stabilité des effectifs.
Budgets des clubs : un recul inédit
La saison 2025/2026 marque un tournant. Le budget moyen d’un club de Starligue est fixé à 5,83 millions d’euros, soit une baisse de 4 % par rapport aux 6,05 millions de l’an dernier. Le budget médian s’élève à 4,6 millions d’euros, également en retrait de 2 %. Ce resserrement touche l’ensemble des clubs, des plus riches aux plus modestes. Le PSG domine encore le classement avec 17 millions d’euros, suivi de Nantes (11,1 M€) et Montpellier (9,07 M€). À l’autre extrême, Dijon (2,46 M€), Sélestat (2,73 M€) et Istres (2,6 M€) affichent des ressources bien plus limitées. L’écart entre le club parisien et Dijon atteint désormais un facteur six, ce qui soulève la question de l’équité sportive. Dans ce contexte, les comparaisons reviennent fréquemment entre disciplines, certains se demandant quel est le sport le plus physique entre le foot et le handball, tant les efforts financiers et physiques semblent suivre des logiques différentes.
Budgets des principaux clubs de Starligue 2025/2026
| Club | Budget (M€) |
|---|---|
| PSG | 17 |
| Nantes | 11,1 |
| Montpellier | 9,07 |
| Dijon | 2,46 |
| Sélestat | 2,73 |
| Istres | 2,6 |
« Le recul des budgets est une réalité qu’il faudra gérer intelligemment »
Carlos O.
Masse salariale et équilibre économique
La masse salariale moyenne est désormais de 2,36 millions d’euros, représentant environ 40 % du budget des clubs. Le PSG, encore une fois en tête, consacre 7 millions d’euros aux salaires, soit 49 % de son budget. Nantes suit avec 4,8 millions, Montpellier avec 3,7 millions. À l’inverse, Dijon consacre 64 % de son budget à sa masse salariale (1,39 M€ sur 2,46 M€), illustrant la priorité donnée à l’effectif sportif au détriment d’autres investissements. Cette tendance témoigne d’une volonté de maintenir la qualité de jeu malgré des ressources limitées.
Les salaires individuels connaissent une légère baisse. Les clubs privilégient désormais la stabilité collective et la fidélité des joueurs plutôt que de miser sur de grosses recrues. Beaucoup de talents optent pour la Bundesliga allemande ou d’autres championnats d’Europe centrale, où les salaires restent plus attractifs.
« Les clubs français misent davantage sur la continuité, moins sur les stars internationales »
Oscar P.
Organisation de la saison et enjeux sportifs
La Starligue regroupe seize clubs en poule unique, avec trente journées au programme. Le championnat s’annonce intense, car la baisse des budgets n’empêchera pas la volonté de performer. Avant de détailler les ambitions, il est utile de rappeler trois points essentiels qui marquent cette saison : le plan stratégique de la LNH, la professionnalisation croissante et la recherche de compétitivité sportive.
Un plan stratégique 2025-2030
La LNH met en avant une feuille de route visant à consolider le modèle économique et à renforcer la visibilité médiatique du handball français.
Une professionnalisation accrue
Malgré la contraction budgétaire, les clubs continuent de structurer leurs effectifs et leurs staffs pour répondre aux exigences d’un championnat de haut niveau.
Une compétition resserrée
La saison s’annonce équilibrée dans le milieu du tableau, où plusieurs clubs ambitionnent une place en coupe d’Europe.
Liste des points clés de l’organisation 2025/2026 :
- 16 clubs engagés en poule unique.
- 30 journées prévues au calendrier.
- Objectif : équilibre entre spectacle et viabilité économique.
- Ambition de renforcer la visibilité télévisuelle.
- Mise en œuvre du plan stratégique 2025-2030.
Répartition des masses salariales par club
| Club | Masse salariale (M€) | % du budget |
|---|---|---|
| PSG | 7 | 49 % |
| Nantes | 4,8 | 43 % |
| Montpellier | 3,7 | 41 % |
| Dijon | 1,39 | 64 % |
« Le championnat sera intense, même si l’écart économique reste important »
Paul D.
Perspectives et avenir de la Starligue
Le resserrement budgétaire oblige les clubs à s’adapter. Les plus riches continuent de dominer, mais l’enjeu se situe désormais dans la capacité des clubs intermédiaires à se maintenir et à progresser. La LNH insiste sur la nécessité de trouver de nouveaux partenariats et de diversifier les sources de revenus. Les diffuseurs télévisés et les sponsors restent des piliers, mais l’implication du public local sera également déterminante.
Dans un tel contexte, il est important de comprendre le rôle structurant des compétitions nationales et européennes. La Starligue doit maintenir son attractivité pour éviter la fuite des talents vers l’étranger. Les clubs travaillent aussi à développer la formation afin d’alimenter leurs effectifs avec des joueurs issus du vivier français. Pour les passionnés, suivre les divisions en handball devient un moyen de saisir les enjeux économiques et sportifs à chaque échelon, de la Starligue à la Proligue.
La saison 2025/2026 s’annonce donc comme un révélateur : soit la contraction budgétaire sera passagère, soit elle marquera le début d’une nouvelle ère où l’équilibre financier primera sur la course aux grands noms. Dans tous les cas, le spectacle devrait rester au rendez-vous, porté par des joueurs investis et des clubs déterminés.
La Starligue 2025/2026 démarre dans un climat économique tendu, mais l’envie de performer demeure intacte. Les budgets sont en repli, les salaires en baisse, mais l’intensité sportive devrait compenser ces limites financières. Le handball français aborde une phase charnière, où l’adaptation et la créativité des clubs feront la différence. Le championnat reste prometteur, à condition que les structures trouvent un équilibre durable entre ambition et réalité économique.
Et vous, pensez-vous que la baisse des budgets fragilisera l’intensité du championnat ou renforcera la solidarité des clubs ? Donnez votre avis en commentaire !
