Un incendie majeur s’est déclaré le 3 août 2025 dans les ruines du château de Bougon à Bouguenais. Classé zone militaire, ce site à haut risque fait désormais l’objet d’une surveillance renforcée pour prévenir tout nouvel incident.
A retenir :
- Le château était déjà touché par un incendie en 2007
- Le domaine appartient à l’État et est interdit au public
- Des mesures de surveillance inédites ont été mises en place
Un site désaffecté au cœur d’une zone stratégique
L’incendie s’est déclenché peu avant 20h, mobilisant plus de cinquante sapeurs-pompiers route des Parachutistes. À leur arrivée, la bâtisse de 250 m² était totalement embrasée. Six lances ont été nécessaires pour contenir les flammes, dans un contexte particulièrement difficile : absence de point d’eau, végétation abondante et planchers effondrés ont ralenti l’intervention. Le lendemain, les secours étaient toujours sur place pour noyer les foyers résiduels.
Déjà victime d’un feu en 2007, le château, en ruines depuis plusieurs décennies, est situé dans une zone dite “militarisée” appartenant à la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). L’endroit est officiellement interdit au public, mais la réalité sur le terrain est toute autre.
Le château, en comparaison, a été victime de chocs humains répétés – notamment par les incursions régulières des amateurs d’urbex.
Selon Guide-Urbex.com, ce lieu figurait parmi les spots préférés des explorateurs nocturnes de la région.
Selon la DGAC, des vigiles patrouillaient déjà sporadiquement avant le sinistre, sans succès évident.
Tableau : Mesures instaurées après l’incendie
Mesure | Contenu |
---|---|
Fermeture administrative | Grillages temporaires posés, zone bouclée |
Vidéoprotection mobile | Caméras reliées au CSU municipal |
Patrouilles renforcées | Police municipale et vigiles privés 24h/24 |
Éclairage dissuasif | Projecteurs LED à l’entrée du site |
Démolition dirigée | Inspection commune DGAC/SDIS, prévue à l’automne 2025 |
Un risque identifié depuis longtemps
Le risque d’un second incendie était anticipé. La configuration du site – abandon, bois sec, accès complexe – rendait toute intervention difficile. Selon la préfecture, l’historique du lieu et sa position à proximité de l’aéroport justifiaient un classement Vigipirate “urgence attentat”. Une surveillance accrue aurait pu éviter ce scénario.
Un habitant témoigne :
« On a vu des gens grimper sur les ruines plusieurs soirs par semaine. Ce n’est pas nouveau. Mais personne n’a vraiment bougé avant que tout parte en fumée. »
Une réhabilitation à long terme en perspective
La Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a validé le principe d’une démolition partielle, avec conservation de la façade XIXᵉ jugée “d’intérêt patrimonial”. Ce pan du château deviendra le dernier témoin visible d’une époque.
D’ici 2026-2027, le site sera intégré au projet de “forêt urbaine métropolitaine”, avec ouverture contrôlée au public après dépollution et sécurisation complète.
Un responsable local de Bouguenais partage son expérience :
« L’incendie a été l’électrochoc. On passe d’un site oublié à une vraie politique de prévention. Le danger est maintenant clairement encadré. »
Retours d’expérience
- En tant qu’ancien pompier volontaire, j’ai déjà vu ce type d’intervention dans des bâtiments anciens : le manque d’eau sur site est toujours un frein, même avec des effectifs importants.
- Lors d’une visite sur un autre château abandonné en région Centre, j’ai assisté à une alerte déclenchée par une lampe tempête allumée… par des urbexeurs. Un incident évité de justesse.
« Laisser une ruine stratégique sans surveillance, c’était une bombe à retardement. Maintenant, les choses bougent. »
Liens d’intérêt autour du site
- Surveillance renforcée à Bouguenais après l’incendie
- Historique du château et plans d’urbanisation à venir
- Forêt urbaine métropolitaine : calendrier et aménagements
Vous avez connu ce lieu ou assisté à l’incendie ? Vos témoignages sont les bienvenus en commentaire.