Chaque année, le 19 juin, la communauté internationale se mobilise pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit. Une date essentielle pour dénoncer les violences sexuelles utilisées comme armes de guerre, soutenir les survivantes et promouvoir la paix. Depuis son instauration en 2015 par l’Assemblée générale de l’ONU (résolution A/RES/69/293), cette journée devient une voix pour les oubliés des conflits armés.
Cette mobilisation vise aussi bien les citoyens, les gouvernements, les professionnels de la santé et du droit, que les chercheurs ou activistes. Elle répond à une urgence humanitaire : des violences sexuelles systématisées qui déchirent des vies, fragilisent des sociétés entières, et restent trop souvent impunies.
À retenir :
- Les violences sexuelles en temps de conflit sont des crimes de guerre souvent invisibilisés mais massifs.
- La Journée du 19 juin sensibilise, soutient les survivantes et appelle à une mobilisation collective.
- De nombreuses initiatives internationales existent pour prévenir, protéger et punir ces actes.
Les violences sexuelles dans les conflits : une tactique de guerre destructrice
Les violences sexuelles en contexte de guerre ne sont pas accidentelles. Elles sont planifiées, organisées, souvent instrumentalisées comme méthode de destruction communautaire. Selon le rapport 2023 de l’ONU, ces violences ont augmenté de 50 % entre 2022 et 2023, avec une explosion des cas de mariages forcés, d’esclavage sexuel ou de viols en détention.
« La violence sexuelle en conflit est une attaque contre l’humanité et la paix durable. »
Rapport UNFPA 2023
Les principales victimes restent les femmes et les filles, mais les hommes et les garçons sont aussi touchés. Ce tabou, encore peu médiatisé, renforce la stigmatisation et la difficulté à accéder aux soins.
Une double peine pour les survivantes
Le traumatisme ne s’arrête pas au conflit. Les victimes subissent souvent :
- L’exclusion sociale
- Le rejet familial
- L’absence de prise en charge psychologique
Ce phénomène est renforcé par un taux de non-déclaration très élevé : selon le CICR, pour chaque cas connu, 10 à 20 restent dans l’ombre.
Les réponses internationales pour éradiquer ces crimes de guerre
Face à cette réalité, des efforts considérables sont déployés à l’échelle mondiale. Mais la route reste longue.
« Investir dans des solutions innovantes est la clé du succès. » — Marie Dupont, experte en innovation
L’action de l’ONU, de l’UE et de l’UNFPA
La stratégie internationale s’appuie sur plusieurs axes essentiels :
- La création d’espaces sûrs pour les survivantes, comme l’a fait l’UNFPA avec 1 800 structures soutenues en 2023.
- Le renforcement de la justice pour lutter contre l’impunité des auteurs, un objectif soutenu par l’Union européenne via son guide multisectoriel.
- Le soutien médical, psychologique et juridique coordonné avec les États.
Tableau des principales actions internationales contre la violence sexuelle en temps de conflit
Organisation | Type d’action | Impact en 2023 |
---|---|---|
ONU | Coordination humanitaire et judiciaire | 27 pays concernés |
UNFPA | Services de santé et espaces sécurisés | 1 800 structures |
UE | Guide multisectoriel de réponse | Partenariats étendus avec ONG locales |
CICR | Plaidoyer artistique et soutien logistique | Exposition « UpRooted and Apart » |
Événements et campagnes du 19 juin : des voix qui s’élèvent
La Journée du 19 juin ne se limite pas aux conférences diplomatiques. Elle donne aussi la parole aux survivantes. En 2022, le CICR a installé à Genève UpRooted and Apart, une œuvre bouleversante mettant en lumière les récits de femmes ayant survécu à des atrocités sexuelles en temps de guerre.
« Nous ne sommes pas des victimes, mais des survivantes en résistance. »
Témoignage entendu à Genève, 2022
Le thème 2024 : protéger les soins de santé en zone de conflit
Pour l’édition 2024, le thème choisi est : « Attaques contre les soins de santé dans les zones touchées par le conflit ». Un cri d’alarme face à la destruction ciblée d’infrastructures médicales, privant les survivantes de soins vitaux.
Les défis structurels qui freinent la justice et la paix
Malgré les campagnes, un obstacle majeur persiste : le silence. Selon UN Women, la majorité des survivantes ne portent pas plainte, soit par peur, soit par honte. Un climat d’impunité s’installe, alimenté par des inégalités de genre structurelles.
« Déplacer la honte vers les auteurs, pas les survivantes. »
Commission des droits de l’homme des Nations Unies
Une prise en charge encore trop fragmentée
La réponse humanitaire est souvent morcelée. Les survivantes peinent à trouver un soutien complet : accès aux soins, à la justice et à la réinsertion.
Liste à puce des besoins clés des survivantes :
- Accès immédiat à des soins médicaux spécialisés
- Accompagnement psychologique sur le long terme
- Protection légale et soutien dans les procédures judiciaires
Vers une mobilisation collective pour la prévention
L’avenir repose sur une solidarité active. Les États, les ONG, mais aussi les citoyens ont un rôle à jouer.
« La paix durable est impossible sans justice pour les survivantes. »
Message des Nations Unies, 2023
Des leviers d’action identifiés
- Prévention structurelle : intégrer la question des violences sexuelles dans les accords de paix.
- Éducation et changement social : déconstruire les normes sexistes dès l’enfance.
- Soutien communautaire : bâtir des réseaux de résilience locale.
Questions fréquentes sur la journée du 19 juin contre la violence sexuelle en conflit
Pourquoi la date du 19 juin a-t-elle été choisie pour cette journée internationale ?
Le 19 juin marque l’adoption officielle de la résolution A/RES/69/293 par l’Assemblée générale de l’ONU en 2015, consacrant la nécessité de lutter contre la violence sexuelle utilisée comme arme de guerre.
Quels sont les objectifs principaux de cette journée internationale du 19 juin ?
Lutter contre l’impunité, soutenir les survivantes, sensibiliser les sociétés aux violences sexuelles liées aux conflits, et mobiliser une réponse collective.
Comment peut-on s’engager concrètement pour la journée internationale du 19 juin ?
Participer à des campagnes de sensibilisation, relayer les témoignages de survivantes, soutenir des ONG comme UNFPA, ou organiser des événements éducatifs.
Et vous, que faites-vous pour lutter contre la violence sexuelle en temps de conflit ? Partagez vos idées ou engagements dans les commentaires !