Nantes, baisse des prix et rallongement des délais de vente en 2025

By Erwan

En 2025, Nantes fait partie des grandes métropoles françaises où le marché immobilier subit une correction marquée. Les prix des appartements chutent, les délais de vente explosent, et le rapport de force entre acheteurs et vendeurs s’inverse nettement. Analyse d’un marché en pleine transition.

A retenir :

  • Les prix des appartements chutent de 5,9 % sur un an
  • Les maisons résistent avec +1,7 % de hausse en moyenne
  • Le délai moyen de vente grimpe à 98 jours, soit +68 % en quatre ans
  • Le marché devient favorable aux acheteurs, notamment primo-accédants
  • Le haut de gamme reste résilient, avec des ventes à 9 000 €/m² dans le centre

Un marché immobilier sous pression à Nantes en 2025

En 2025, le marché immobilier nantais n’échappe pas à la tempête qui frappe de nombreuses métropoles françaises. La ville connaît une baisse significative de ses prix, notamment sur les appartements, couplée à un allongement sans précédent des délais de vente. Une configuration qui défavorise les vendeurs, mais ouvre des fenêtres d’opportunités pour les acheteurs.

Selon l’étude de MeilleursAgents citée par SeLoger, les prix des appartements à Nantes atteignent en mars 2025 une moyenne de 3 279 €/m², soit une baisse de 5,9 % en un an. En avril, la tendance se poursuit avec un nouveau repli de 0,67 %, pour atteindre 3 257 €/m². Une correction qui atteint 12,6 % sur trois ans, ce qui marque un tournant majeur après des années de hausses continues.

« Le marché nantais a perdu de sa superbe depuis 2022, avec une perte de valeur importante sur les biens standards. »
— extrait de l’analyse publiée par MySweetImmo

Le segment des maisons tire son épingle du jeu

Contrairement aux appartements, le marché des maisons reste dynamique. En mars 2025, le prix moyen des maisons grimpe à 4 138 €/m², et poursuit sa hausse jusqu’à 4 341 €/m² en mai. Cette résistance s’explique par une rareté croissante dans les zones urbaines, couplée à une demande toujours soutenue depuis les changements post-Covid.

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Un témoignage recueilli sur le terrain auprès d’un agent du quartier Zola le confirme :

« Nous recevons encore des offres fermes sur les maisons avec jardin, surtout dans les quartiers recherchés comme Chantenay ou Saint-Félix. »

Des écarts importants selon les quartiers

Le prix au mètre carré varie fortement selon les quartiers :

QuartierPrix au m² en 2024
Hauts Pavés / Saint Félix4 101 €
Centre Ville4 047 €
Breil / Barberie3 625 €
Dervallières / Zola3 639 €
Saint Donatien / Malakoff3 585 €
Ile de Nantes3 415 €
Chantenay / Bellevue / Ste Anne3 320 €
Nantes Erdre3 215 €
Quartiers Nord3 108 €
Doulon / Bottière3 125 €

Selon Imkiz, la correction frappe plus durement les secteurs périphériques et les biens sans rénovation, certains appartements anciens voyant leur valeur chuter de plus de 15 %.

Des délais de vente qui explosent

L’autre indicateur marquant de ce marché 2025, c’est l’allongement record des délais de vente. En mars 2025, il faut 98 jours en moyenne pour vendre un bien, contre 42 jours en 2021. Une progression lente mais continue depuis deux ans : 76 jours en 2023, 92 en 2024, et jusqu’à 106 jours prévus pour fin 2025.

Selon l’analyse de Partners-Finances :

« Les négociations sont plus longues et rudes, impactant directement les délais de vente. »

À Nantes, la situation est pire qu’à Paris, Nice ou Bordeaux, où les ventes se concluent en moins de deux mois. Cela place la ville dans le top 10 des zones les plus défavorables aux vendeurs, selon PAP.

Un marché grippé, pas encore relancé

Alors que certaines villes profitent de la baisse des prix pour relancer leurs transactions, Nantes reste en stagnation (+2,12 % de volume). La principale cause ? Le contexte économique et les taux de crédit élevés qui freinent les acheteurs.

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Les vendeurs, quant à eux, peinent à ajuster leurs prix, espérant des jours meilleurs. Résultat : blocage. Selon Barnes Nantes-La Baule, « il y a un écart de 10 à 15 % entre l’offre des vendeurs et la demande des acheteurs », d’où ce climat de tension sur le marché local.

Un retour d’expérience dans un quartier populaire :

« Notre T3 rénové à Malakoff est resté en ligne plus de 120 jours. On a fini par baisser de 8 %. » — Camille et Théo, jeunes propriétaires vendeurs

Vers une stabilisation du marché en fin d’année ?

Malgré ce climat peu favorable, certains signaux laissent entrevoir une stabilisation d’ici la fin de l’année. La hausse des prix sur les maisons et la remontée de certains indicateurs en avril (+2,2 % sur un trimestre) permettent d’espérer une pause dans la correction.

Selon MoneyVox, « le ralentissement de la hausse des taux d’intérêt pourrait ramener de la liquidité et relancer le marché ».

Les nouvelles opportunités pour les acheteurs

Le marché devient donc très attractif pour les primo-accédants. Avec une baisse des prix sur trois ans de plus de 12 %, et des taux qui amorcent une stabilisation, le pouvoir d’achat immobilier remonte légèrement. Cela permet à de nombreux ménages de relancer des projets mis en suspens depuis 2022.

Selon Challenges : « les logements sans travaux, bien situés, sont désormais accessibles à des profils modestes avec une épargne correcte. »

Par ailleurs, l’immobilier neuf, également en baisse (-7,3 %), représente un secteur d’investissement stratégique, notamment en Pinel ou LMNP.

Le marché haut de gamme reste solide

Enfin, il faut noter que le segment premium résiste. Certains biens d’exception dans l’hyper-centre se négocient encore au-dessus de 9 000 €/m², ce qui reste exceptionnel pour Nantes. Ce marché, peu dépendant du crédit bancaire, ne suit pas les tendances générales, comme l’illustrent les récentes ventes à Graslin ou Saint-Donatien.

« Les biens rares bien placés partent encore très bien, même en temps de crise. »

Et vous, pensez-vous que le marché immobilier nantais a atteint son point bas ?
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