La nuit dernière, le ciel nantais s’est animé d’un ballet lumineux avec les êta aquarides, une pluie d’étoiles filantes rapide et spectaculaire. Associée à la comète de Halley, cette averse céleste a illuminé le ciel de la région malgré les contraintes météorologiques et la lumière lunaire.
À retenir :
- Les êta aquarides proviennent des poussières de la comète de Halley
- Jusqu’à 50 météores par heure étaient visibles dans de bonnes conditions
- Le radiant se situe dans la constellation du Verseau
- Le phénomène reste observable jusqu’au 28 mai 2025
Un rendez-vous céleste rare au-dessus de la Loire
La nuit du 5 au 6 mai 2025, le ciel de Nantes s’est transformé en un véritable théâtre cosmique. Les êta aquarides ont offert un spectacle fascinant, notamment à ceux qui ont bravé le froid nocturne pour lever les yeux. Cette pluie de météores est l’un des joyaux du calendrier astronomique printanier, et elle trouve son origine dans un nom bien connu : la comète de Halley.
Chaque année à la même période, la Terre traverse l’orbite laissée par cette célèbre comète. Cela provoque l’entrée dans notre atmosphère de microparticules qui, à plus de 65 km/s, laissent des traînées lumineuses saisissantes. Selon Wikipédia, le radiant du phénomène se trouve dans la constellation du Verseau, tout près de l’étoile Eta Aquarii, ce qui explique leur nom : êta aquarides.
Météo nantaise et observation nocturne : entre chance et obstacles
À Nantes, les observateurs du ciel ont dû composer avec un ciel partiellement nuageux et une Lune lumineuse à 69 %, rendant les conditions imparfaites mais pas impossibles. Le meilleur créneau pour observer était compris entre 3 h et l’aube, après le coucher lunaire, selon les recommandations des experts relayées par Big City Nantes.
« Il fallait de la patience, mais quel bonheur de voir filer ces lumières dans le silence de la nuit »
Témoignage de Claire, passionnée d’astronomie vivant à Saint-Herblain
Malgré un vent du nord-est parfois vif (rafales à 50 km/h), les passionnés se sont installés dans les parcs périurbains, les bords de l’Erdre ou sur les hauteurs du parc du Grand Blottereau pour s’éloigner de la pollution lumineuse.
Étoiles filantes à 65 km/s : la beauté fulgurante des êta aquarides
Les êta aquarides se distinguent par leur vitesse exceptionnelle. Selon Science et Vie, elles sont parmi les plus rapides du ciel. Cette vélocité accentue l’intensité lumineuse de chaque météore, laissant des traînées visibles plusieurs secondes dans certains cas.
La fréquence moyenne était estimée entre 10 et 50 météores par heure, une variation due aux conditions locales comme les nuages, la lumière urbaine et l’adaptation de la vision nocturne. Voici quelques astuces recommandées pour améliorer l’expérience :
- S’éloigner de toute lumière artificielle (lampadaires, téléphones)
- Regarder vers l’est, allongé au sol, avec une couverture chaude
- Laisser les yeux s’adapter à l’obscurité pendant au moins 30 minutes
Un printemps riche en spectacles célestes
Ce rendez-vous avec les êta aquarides s’inscrit dans un mois de mai particulièrement dynamique côté astronomie. Depuis le 3 mai, Mars traverse l’Amas de la Crèche, un regroupement stellaire visible à l’œil nu sous un ciel clair. Et depuis le 4 mai, Pluton est en rétrogradation dans le Verseau, un événement qui, selon Noovo Moi, suscite un intérêt croissant chez les amateurs d’astrologie.
« Ces événements sont des rappels poétiques de notre place dans l’univers. »
Ce printemps est une invitation à l’évasion céleste, un moment propice à la contemplation, à l’émerveillement et à la reconnexion avec les rythmes naturels du cosmos.
Tableau récapitulatif des conditions d’observation à Nantes (5-6 mai 2025)
Élément | Détail observé à Nantes |
---|---|
Pic d’activité | Nuit du 5 au 6 mai (entre 3 h et l’aube) |
Température nocturne | Entre 9 °C et 12 °C |
Vent | Nord-Est, rafales jusqu’à 50 km/h |
Luminosité lunaire | 69 %, Lune couchée vers 4 h |
Nombre moyen de météores/h | 10 à 50 selon les conditions |
Radiant | Constellation du Verseau |
Deux retours d’expérience passionnants
Jean-Baptiste, 28 ans, étudiant à Nantes
« J’ai attendu plus d’une heure avant de voir la première, mais après, c’était un feu d’artifice discret mais émouvant. Une forme de méditation. »
Morgane, 41 ans, infirmière à Rezé
« J’ai emmené mes enfants au parc de Procé. Ils ont été fascinés. Ça valait bien une nuit écourtée. »
Les étoiles filantes continuent jusqu’au 28 mai
Pour ceux qui ont manqué cette nuit du 5 au 6 mai, pas de panique : la pluie des êta aquarides reste visible jusqu’à la fin du mois selon StarWalk. Certes, l’intensité baisse progressivement, mais certaines nuits claires pourraient encore offrir de beaux passages lumineux, notamment autour du 10 mai, où la Lune sera moins présente.
Et vous, avez-vous vu une étoile filante cette nuit-là ? Racontez-nous votre expérience en commentaire !