Le marché locatif nantais demeure extrêmement tendu en novembre 2025, porté par une demande qui dépasse largement une offre déjà limitée. Lors de mes reportages récents, j’ai constaté des scènes révélatrices : des files devant les agences, des candidats qui visitent à la chaîne, et des logements attribués en quelques heures.
Selon plusieurs analyses disponibles cet automne, cette pression va continuer de façon structurelle.
A retenir :
- Vacance locative exceptionnellement basse
- Loyers élevés, surtout sur les petites surfaces
- Pression maximale dans l’hypercentre
- Opportunités d’investissement grâce à la baisse du marché à l’achat
Tension locative à Nantes : une pression poussée à son maximum
En suivant une visite rue du Calvaire début novembre, j’ai assisté à une scène devenue habituelle : un studio publié depuis deux heures et déjà dix dossiers déposés. Selon les dernières observations, la vacance locative est tombée à 1,3 %, l’un des niveaux les plus faibles du pays. Dans l’hypercentre, un logement reçoit 14 demandes en 48 heures.
« La tension locative nantaise n’est plus conjoncturelle mais structurelle. »
Selon plusieurs études récentes
J’ai vu moi-même des locataires attendre devant une agence avant l’ouverture pour espérer déposer leur dossier parmi les premiers. Les propriétaires disposent en moyenne de cinq candidats solides, même pour des surfaces modestes. Une étudiante m’a confié avoir visité douze logements en trois jours sans obtenir de réponse positive.
Loyers en hausse : un marché locatif qui se durcit
Les prix continuent de progresser. Selon différents observatoires, les appartements atteignent 14,80 €/m², tandis que les studios voient leur tarif grimper de 4,5 % sur un an. Les maisons s’établissent à 13,60 €/m², en hausse d’environ 1 %.
Dans mes échanges avec des gestionnaires, j’ai appris que les studios meublés se négocient entre 550 € et 680 €, les T2 entre 700 € et 900 €. Dans le centre, un T2 dépasse souvent 850 €, une somme que beaucoup jugent difficilement supportable pour un premier emploi.
Tableau des loyers à Nantes – Novembre 2025
| Typologie | Fourchette de loyers | Évolution annuelle | Secteurs les plus demandés |
|---|---|---|---|
| T1 / Studio | 550–680 € | +4,5 % | Bouffay, Graslin, Decré |
| T2 | 730–900 € | +0,1 % | Saint-Clément, Hôtel de Ville |
| Appartement global | 14,80 €/m² | +1,4 % | Hypercentre, Hauts-Pavés |
| Maison | 13,60 €/m² | +1,04 % | Périphérie proche |
Quartiers sous pression : les zones où louer relève du défi
Les quartiers les plus centraux concentrent la tension. À Graslin, Bouffay ou Decré, la bataille administrative est quotidienne, surtout pour les petites surfaces. Lors de mes visites sur l’Île de Nantes, j’ai constaté une autre évolution marquante : des loyers médians à 18 €/m², soit une hausse de 8 % en un an.
Les secteurs proches des universités, comme Hauts-Pavés Saint-Félix, sont pris d’assaut par les étudiants. Pour résumer les zones les plus concernées :
- Bouffay
- Decré
- Graslin
- Saint-Clément
- Hauts-Pavés
- Île de Nantes
Un propriétaire rencontré près du cours Cambronne m’expliquait avoir reçu douze dossiers complets pour un seul T2, une sélection « quasiment impossible ».
Démographie et attractivité : pourquoi Nantes reste une ville sous forte tension ?
Chaque année, 8 000 à 10 000 nouveaux habitants s’installent dans la métropole. Lors de mes échanges avec les services municipaux, il m’a été confirmé que cette croissance démographique dépasse largement la capacité de production de logements. Avec 60 000 étudiants, la compétition pour se loger ne faiblit pas.
Les chiffres du logement social montrent l’ampleur de la situation : 38 000 demandes en attente pour seulement 5 000 attributions. Le plan de relance a débloqué 5 374 logements, mais l’objectif de 6 000 par an reste difficile à atteindre.
Deux retours d’expérience illustrent ce quotidien :
- Une jeune infirmière m’a confié devoir accepter une colocation malgré un CDI.
- Un couple parti vivre à Rezé explique que Nantes est devenu trop cher pour leur budget familial.
Solutions et initiatives : les pistes pour détendre le marché locatif nantais
Face à ces tensions, la métropole utilise plusieurs leviers. L’encadrement des loyers, pour lequel Nantes a candidaté, pourrait limiter la flambée dans les secteurs les plus tendus. Selon plusieurs analyses, cette mesure devra être accompagnée d’un suivi strict.
Le plan de relance à 47 millions d’euros vise à débloquer les projets gelés. Lors d’une visite de chantier à Saint-Joseph-de-Porterie, j’ai vu des équipes relancer des opérations suspendues, un signal encourageant pour l’offre future.
En parallèle, le marché de l’achat baisse fortement :
- 3 444 €/m² pour les appartements
- 3 959 €/m² pour les maisons
Une baisse de 25 % en trois ans, offrant un terrain favorable aux investisseurs. Selon plusieurs analyses, les rendements locatifs se situent entre 4 % et 6 %, surtout en périphérie.
Une liste résume les pistes publiques activées :
- Encadrement des loyers
- Relance des programmes bloqués
- Développement du logement abordable
- Soutien au logement social
- Réhabilitation énergétique des bâtiments
Un retour d’expérience d’un propriétaire rencontré sur l’Île de Nantes confirme une tendance : son dernier T2 a reçu plus de dix dossiers impeccables, tous solvables.