Un affaissement de la chaussée entre la porte de la Chapelle et la porte de la Beaujoire sur le périphérique nord de Nantes provoque depuis le 23 juin des perturbations majeures. Une voie de circulation est neutralisée jusqu’à nouvel ordre, provoquant d’importants embouteillages. Cet événement relance les interrogations sur l’état des infrastructures et les retards pris dans les grands travaux d’aménagement.
Un affaissement sur le périphérique de Nantes provoque la fermeture d’une voie. Des bouchons record sont attendus en pleine semaine.
À retenir :
- Une voie fermée sur le périphérique nord depuis dimanche 23 juin
- Zone concernée : entre la porte de la Chapelle et la porte de la Beaujoire
- Travaux de diagnostic en cours, durée de neutralisation indéterminée
- Fortes perturbations aux heures de pointe
Une chaussée affaissée, et une circulation sous tension
Selon la Direction interdépartementale des routes (DIR Ouest), un affaissement partiel de la chaussée a été constaté sur la voie lente, en direction de Rennes. Pour des raisons de sécurité, la voie de droite a été neutralisée dès le dimanche 23 juin en fin de journée.
Le secteur est connu pour sa vulnérabilité. Déjà en 2010, une étude prévoyait la nécessité de travaux lourds d’étanchéité pour éviter les infiltrations liées à la présence du ruisseau le Gesvres. Ce projet, estimé à 13,5 millions d’euros, avait finalement été abandonné.
« La chaussée ne cesse de s’affaisser à cet endroit. On attend toujours une vraie solution. » – un riverain de Saint-Joseph de Porterie
Des bouchons records dès lundi matin
Les conséquences sont immédiates. Des bouchons de plusieurs kilomètres ont été enregistrés dès 7h ce lundi 24 juin, avec des pointes de ralentissement atteignant 45 minutes de retard entre Orvault et la Beaujoire. Les heures de pointe du soir devraient être tout aussi critiques.
Les automobilistes, notamment ceux qui empruntent ce tronçon pour rejoindre le pont de la Beaujoire ou la route de Paris, sont contraints de changer leur itinéraire ou de prendre leur mal en patience.
• Écoliers en retard,
• Tournées de livraisons décalées,
• Horaires de travail perturbés,
• Stress accru chez les conducteurs.
Le périphérique nord est emprunté chaque jour par plus de 100 000 véhicules. La neutralisation d’une seule voie suffit à désorganiser l’ensemble du trafic nantais.
Une solution technique repoussée depuis plus de dix ans
Ce point noir du périphérique est bien connu des autorités. Selon la DIR Ouest, le sol détrempé sous la chaussée, alimenté par le ruisseau le Gesvres, cause régulièrement des dégâts par infiltration.
Les options étudiées ces dernières années incluaient :
- L’installation de palplanches étanches pour isoler la route du cours d’eau
- Le renforcement du système de drainage, avec des pompes de relevage
- La suppression d’anciens passages d’eau sous les pistes cyclables adjacentes
Mais aucune de ces mesures n’a été appliquée à grande échelle. Aujourd’hui, c’est donc une intervention d’urgence qui s’impose.
« Il y a un vrai décalage entre la connaissance du problème et les décisions prises », déplore un ancien technicien de la métropole.
Deux retours d’expérience sur la gestion de la crise
Cédric, chauffeur-livreur : « J’ai mis 1h10 pour faire Carquefou – Orvault ce matin, c’est le double habituel. Si ça dure plusieurs jours, je vais devoir décaler mes horaires. »
Claire, mère de famille : « Ma fille est arrivée en retard au collège. Et demain, je ne vois pas comment faire autrement : c’est notre seul itinéraire rapide. »
Tableau synthétique des impacts et solutions envisagées
Élément concerné | Problème actuel | Solutions étudiées | Mise en œuvre actuelle |
---|---|---|---|
Chaussée périphérique nord | Affaissement, infiltrations | Palplanches, drainage, busage | À l’étude depuis 2010 |
Circulation véhicules | Embouteillages, retards | Itinéraires alternatifs, info trafic | Campagne en cours par la DIR |
Transports scolaires et pro | Retards récurrents | Aucune mesure dédiée pour l’instant | – |
Une remise en question du modèle actuel
Selon un article de Actu Nantes, cette crise souligne à nouveau le manque d’anticipation des infrastructures routières de l’agglomération, à l’heure où les épisodes pluvieux extrêmes se multiplient.
Selon les associations de riverains, une planification pluriannuelle aurait pu permettre d’éviter cette fermeture brutale. Pour l’instant, aucune date de réouverture n’a été annoncée, laissant planer l’incertitude sur les trajets quotidiens de milliers de Nantais.
Cela fait 30 ans que je suis venu habiter sur Nantes et 30 ans qu’il y a régulièrement des problèmes à cause du Gesvres à cet endroit. A chaque fois, ça bloque les travailleurs de Nantes et sa périphérie durant plusieurs jours entrainant des complications familiales et professionnelles très importantes. Durant 4 ans il y a eu les plus gros engins de chantier à quelques mètre de là pour refaire la bretelle de la porte de la Chapelle… Il aurait certainement été moins cher de les utiliser à ce moment pour tout refaire et remonter le périple plutôt que de les faire revenir maintenant…. Il est temps de changer les priorités financières et apporter un peu de sérénité aux travailleurs.
Merci pour votre retour.