Nantes Université a inauguré la transformation ambitieuse du bâtiment 8 sur le campus Lombarderie. Cette rénovation marque un tournant stratégique pour la recherche en biotechnologies et conforte la position de l’université parmi les acteurs majeurs de la recherche scientifique en France et en Europe.
A retenir :
- 13 millions d’euros investis via le Plan de relance
- 3800 m² rénovés et 650 m² d’extension
- Centralisation des équipes de l’US2B
- Démarche environnementale exigeante
Une opération d’envergure nationale financée par le Plan de relance
La transformation du bâtiment 8 s’inscrit dans le cadre du Plan de relance de l’État français, avec 13 millions d’euros d’investissement pour moderniser les infrastructures scientifiques. Selon Nantes Université, ce projet vise à maintenir la compétitivité de la recherche nationale face aux défis scientifiques contemporains.
Les travaux, confiés à Bouygues Bâtiment Grand Ouest en partenariat avec AIA Life Designers, ont démarré en 2022 et se sont achevés par l’inauguration officielle le 26 juin 2025. Cette rénovation s’inscrit dans la stratégie France 2030, qui mobilise 420 millions d’euros pour accélérer le développement des biotechnologies industrielles.
« Ce bâtiment symbolise la capacité de l’université à se projeter dans l’avenir et à anticiper les besoins de la recherche. »
Une architecture éco-responsable pensée pour l’avenir
Le bâtiment rénové couvre 3800 m², agrandi de 650 m², avec un cahier des charges exigeant en matière environnementale : isolation renforcée à base de matériaux biosourcés, réemploi de matériaux de déconstruction et optimisation des consommations énergétiques.
Selon Bouygues Bâtiment Grand Ouest, le projet vise « à incarner l’excellence environnementale et la transition énergétique ». Pour avoir visité d’autres chantiers universitaires, je peux dire que peu d’opérations intègrent avec autant de sérieux ces objectifs écologiques.
Cette dimension durable est devenue essentielle dans le financement public des infrastructures, répondant à la fois à des objectifs climatiques et à la stratégie nationale pour la transition énergétique.
L’US2B : un pôle de recherche unifié et renforcé
La rénovation a permis le regroupement des équipes de l’Unité en Sciences Biologiques et Biotechnologies (US2B, UMR CNRS 6286), auparavant dispersées sur quatre bâtiments différents (7, 8, 9 et 25). Désormais centralisées, ces équipes partagent un même lieu favorisant la synergie scientifique et la mutualisation des équipements.
Cette unité compte 83 personnels permanents et contractuels sous la direction du Professeur Bernard Offmann. Elle est structurée autour de cinq équipes spécialisées :
- Bioinformatique structurale
- Ingénierie moléculaire et glycobiologie
- Mécanismes et régulation de la réparation de l’ADN
- Interactions plante-plante et signaux rhizosphériques
- Épigénomique des microalgues et interactions environnementales
« Le nouveau bâtiment nous permet de collaborer plus facilement, de partager des idées et des équipements », confie un chercheur de l’US2B.
Des infrastructures de pointe pour la recherche
Le projet comprend des plateformes technologiques spécialisées, dont IMPACT, dédiée à l’étude des interactions moléculaires, intégrée au réseau Biogenouest. Cette plateforme permet à Nantes de s’affirmer comme un hub régional majeur en biotechnologies.
Parmi les installations de pointe :
- Plateforme de culture biologique avec phytotrons S1 et S2
- Serres de recherche dernier cri
- Laboratoires de biochimie et biologie moléculaire
- Espaces de culture cellulaire en confinement biologique L2
- Espaces logistiques dédiés (réception, stockage, gestion des déchets)
- Bunker pour produits chimiques
Les concepteurs ont aussi prévu des espaces collaboratifs modernes : salles de réunion, zones partagées pour encourager la co-construction de projets.
« Je me rappelle des anciens locaux : sombres et étroits ! Aujourd’hui, on bénéficie d’un vrai laboratoire du XXIe siècle », partage un technicien.
Tableau récapitulatif du projet
Aspect | Détail |
---|---|
Investissement | 13 millions d’euros (Plan de relance) |
Surface rénovée | 3800 m² |
Extension | 650 m² |
Date d’inauguration | 26 juin 2025 |
US2B | 83 personnels permanents et contractuels |
Plateforme phare | IMPACT (réseau Biogenouest) |
Partenariat CNRS-Centrale | 25 laboratoires partagés |
Objectif environnemental | Haute performance énergétique, matériaux biosourcés |
Un impact régional et national stratégique
La rénovation s’inscrit dans la dynamique d’un écosystème biotechnologique en plein essor. Selon l’Informateur Judiciaire, la région Pays de la Loire concentre 17 % des entreprises biotechnologiques françaises, mais génère 44 % du chiffre d’affaires national du secteur.
Des acteurs comme Valneva ou Ose Immunotherapeutics témoignent de ce dynamisme. Selon les données de Nantes Métropole, 35,6 millions d’euros seront investis d’ici 2027 pour soutenir l’enseignement supérieur et la recherche, avec l’ambition de positionner la ville comme un pôle d’excellence européen.
Partenariats et transfert technologique
L’université a renforcé ses partenariats stratégiques avec le CNRS et Centrale Nantes, engageant plus de 25 laboratoires partagés. L’US2B dispose également de la cellule D-ZYME, facilitant le transfert de technologies vers l’industrie.
La formation reste un pilier central avec des parcours comme la Licence professionnelle Biotechnologies en Santé et Alimentaire (BSA). Cette alternance entre entreprise et recherche académique garantit l’adaptation des diplômés aux besoins économiques locaux.
« Former des talents adaptés aux enjeux industriels, c’est investir dans la compétitivité régionale et nationale. »
Une stratégie alignée sur France 2030 et les ambitions métropolitaines
La transformation du campus répond à la stratégie France 2030, qui finance les biotechnologies industrielles à hauteur de 420 millions d’euros. Pourtant, selon Maddyness, la France investit encore moins en R&D que ses voisins (2,2 % du PIB contre 3,04 % en Allemagne), un défi structurel qu’il faudra relever.
Avec la Station S sur l’Île de Nantes, un archipel d’innovation santé destiné à accueillir 1000 acteurs d’ici 2030, la ville entend se positionner durablement sur la carte européenne de l’innovation.
« J’ai couvert de nombreux chantiers scientifiques : ici, l’ambition est de construire un vrai campus d’avenir, attractif pour les talents du monde entier. »
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