À Saint-Mars-de-Coutais, le nouveau pôle santé pluridisciplinaire, livré en juillet 2025, pourrait transformer cette commune du Pays de Retz en terre promise pour les jeunes médecins. Cadre de vie, locaux modernes, aides financières : la dynamique séduit. Mais l’équation est-elle si simple ?
À retenir :
- Le pôle santé de Saint-Mars-de-Coutais propose trois cabinets disponibles avec loyers modérés.
- Jusqu’à 44 200 € d’aides financières cumulables sur 2 ans.
- Environnement pluridisciplinaire, numérique et attractif à 25 km de Nantes.
- Nécessité d’un renfort médical rapide pour assurer la viabilité du projet.
- Intégration universitaire et consultations spécialisées prévues.
Une offre de soins qui se structure dans un territoire sous-doté
Le Pays de Retz en tension démographique médicale
Le Pays de Retz, territoire rural mais dynamique avec plus de 150 000 habitants, subit une pression croissante sur son système de soins. Malgré la proximité de Nantes (25 km) et du littoral (20 km), plusieurs communes comme Saint-Mars-de-Coutais affichent une densité médicale inférieure à la moyenne régionale, alors même que la population augmente de 2 % par an.
Selon le Conseil national de l’ordre des médecins, la situation est symptomatique des zones périurbaines en tension.
Saint-Mars-de-Coutais : une commune en quête d’équilibre
Avec ses 2 800 habitants, Saint-Mars-de-Coutais mise sur son nouveau pôle santé, situé impasse du Caducée, pour enrayer ce déficit. Jusqu’ici, un seul généraliste (Dr Matthieu Rocca) couvrait l’ensemble des besoins. Le départ récent d’un second praticien a laissé 1 200 patients sans médecin traitant.
« La commune devient trop grande pour un seul médecin. Il faut au moins deux installations d’ici fin 2026 », explique un élu local.
Un cadre de travail attractif, pensé pour l’exercice coordonné
Un pôle santé moderne et évolutif
Le bâtiment rénové en 2025 accueille désormais :
- 4 cabinets médicaux supplémentaires
- Un local d’urgence
- Des salles mutualisées, un secrétariat partagé, un système informatique commun, et la fibre 1 Gb/s
Trois cabinets sont encore disponibles à la location avec des loyers très modérés à partir d’octobre 2025.
Travailler dans un pôle de santé, c’est pouvoir soigner, mais aussi partager, apprendre et s’appuyer sur une équipe.
Selon l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire, ces conditions matérielles constituent un levier majeur d’attractivité pour les jeunes diplômés.
Une pluridisciplinarité déjà en place
En plus du médecin généraliste, le pôle regroupe :
- 2 dentistes, 2 ostéopathes, 2 kinésithérapeutes
- 2 orthophonistes, 2 podologues, une pharmacie et un cabinet infirmier
Cet environnement permet de réduire la charge administrative, favoriser les échanges cliniques et mieux suivre les pathologies chroniques comme l’hypertension ou le diabète.
Des aides financières incitatives, cumulables jusqu’à 44 000 €
Un montage économique favorable
Saint-Mars-de-Coutais est classée en Zone d’Intervention Prioritaire (ZIP-2), ce qui permet aux jeunes médecins de bénéficier de plusieurs dispositifs :
| Aide | Montant | Durée | Conditions |
|---|---|---|---|
| Contrat de début d’exercice (CDE) | 25 000 € | 2 ans | Exercice libéral, secteur 1 |
| Option démographie (convention médicale) | 7 000 €/an | 3 ans renouvelable | Zone fragile, >70 % activité locale |
| Exonération URSSAF | 2 200 €/an | 2 ans | Cabinet en ZIP |
Selon le site healthcare.orisha.com, ces aides peuvent assurer un démarrage sans pression financière, à condition de bien anticiper les démarches administratives (délai moyen : 3 à 6 mois).
Mais des défis restent à relever
Une charge initiale importante
L’unique généraliste actuel assure une grande partie des gardes et consultations non programmées, parfois plus de 60 h/semaine. Sans renfort rapide, l’attractivité du site pourrait en souffrir.
Une concurrence territoriale réelle
À Sainte-Pazanne (5,9 km) et à Bouaye, des maisons de santé plus anciennes regroupent déjà six médecins, avec des bassins de vie similaires. Pour se démarquer, le pôle de Saint-Mars-de-Coutais mise sur la qualité du cadre de vie et une offre différenciante (urgence mineure, prévention, environnement).
« Je suis venu pour l’ambiance d’équipe et la souplesse d’organisation. J’y reste pour le cadre de vie », confie un jeune médecin installé dans une commune voisine du Pays de Retz.
Un levier pour l’innovation et l’ancrage territorial
Spécialistes et téléconsultation au programme
Un cabinet volant pour spécialistes (psychiatrie, dermatologie) est prévu une à deux fois par semaine. En parallèle, les outils numériques (Doctolib, Maiia, télé-expertise) permettent d’envisager une offre de soins étendue, malgré la ruralité.
Partenariats avec l’université
Un partenariat avec la faculté de Nantes est en cours pour accueillir des internes SASPAS dès 2026. Objectif : former, fidéliser et sécuriser les nouvelles installations.
Et vous, jeunes praticiens, ce cadre de travail vous attire-t-il ? Avez-vous envisagé l’installation en zone semi-rurale ? Partagez vos avis ou vos projets en commentaire.
