Ville dynamique, culturellement riche et historiquement attractive, Rennes voit pourtant une part de sa population faire ses valises. En 2025, malgré une croissance continue, les motifs de départ se multiplient : cadre de vie, sécurité, pression immobilière, mais aussi évolutions personnelles.
À travers cette analyse, nous allons décrypter les raisons qui expliquent pourquoi les gens quittent Rennes, en croisant témoignages, données publiques et tendances migratoires.
À retenir :
- La recherche de tranquillité pousse de nombreux habitants à quitter Rennes pour des zones périurbaines ou rurales.
- Le sentiment d’insécurité et la hausse des prix immobiliers sont des facteurs de plus en plus déterminants.
- Les changements professionnels ou familiaux complètent le tableau d’une mobilité urbaine aux multiples visages.
Un besoin croissant de calme : quitter Rennes pour respirer
« Quitter Rennes a transformé ma vie. Ici, à la campagne, j’ai retrouvé une sérénité perdue depuis longtemps. »
Claire Berthelot, ancienne Rennaise
La principale raison qui revient dans les témoignages ? La recherche d’un cadre de vie plus paisible. Rennes, bien que très attractive, devient une ville perçue comme trop bruyante, trop dense, voire stressante. Cette pression urbaine conduit une part croissante de la population à se tourner vers des zones rurales ou littorales, comme Dinard, les Côtes-d’Armor ou la vallée de la Vilaine.
Selon une étude relayée par MySweetImmo, 38 % des départs s’expliquent par la quête d’un bien-être perdu. En quittant Rennes, ces habitants retrouvent un logement plus grand, un jardin, un rythme de vie plus lent.
Tableau des raisons évoquées pour quitter Rennes selon les profils
| Profil de l’habitant | Motivation principale | Destination privilégiée |
|---|---|---|
| Famille avec enfants | Plus d’espace, sécurité | Périphérie rennaise |
| Jeune actif | Qualité de vie, télétravail | Côtes bretonnes |
| Retraité | Climat doux, calme | Littoral nord |
| Travailleur en mobilité | Nouveau poste | Autres métropoles |
L’insécurité perçue comme un frein au quotidien
« Je ne me sentais plus en sécurité dans certains quartiers de Rennes. Cela a été décisif dans mon choix. »
Thomas Guilloux, père de famille
Rennes reste bien positionnée par rapport à d’autres grandes villes françaises, mais le sentiment d’insécurité progresse. Les chiffres de 2024 sont révélateurs : 16 835 crimes et délits, soit un taux de 73,9 ‰, avec une prévalence des vols et violences physiques.
Pour de nombreuses familles, la sécurité devient un critère décisif. Certaines zones comme Villejean ou Le Blosne souffrent d’une image négative alimentée par les médias et les réseaux sociaux. Les habitants préfèrent alors déménager vers des zones jugées plus sûres, souvent à quelques kilomètres seulement de la rocade.
Immobilier tendu et coût de la vie : des facteurs d’exclusion
« Les prix ont doublé en dix ans. On est pris à la gorge, même en travaillant à deux. »
Léo Martinez, locataire rennais
Malgré un coût de la vie 8 % inférieur à la moyenne nationale, la pression immobilière à Rennes est très forte. Avec l’effet TGV (Paris-Rennes en 1h27), l’arrivée massive de Parisiens a entraîné une flambée des loyers et des prix à l’achat.
Le prix moyen d’un appartement en centre-ville atteint 1 334 € par mois en location. Pour beaucoup, c’est trop. D’où une fuite vers la périphérie, où l’on peut encore acheter ou louer une maison avec jardin à un prix raisonnable.
Cycles de vie, carrière, retraite : une mobilité choisie
« À la retraite, j’ai voulu m’installer au bord de la mer. Rennes restera toujours dans mon cœur. »
Jeanne Le Goff, retraitée
Les départs liés aux cycles de vie sont une réalité invisible mais bien ancrée. Les étudiants quittent Rennes à la fin de leurs études, les jeunes adultes reviennent parfois chez leurs parents, les retraités partent s’installer en bord de mer.
Ce phénomène s’accélère avec le télétravail et la flexibilité croissante du marché du travail. Rennes, bien que dotée d’un taux de chômage bas (6,5 %), ne retient pas toujours ses talents. Les mutations professionnelles ou des opportunités ailleurs conduisent à des départs, notamment vers Nantes, Bordeaux, ou l’étranger.
Et vous, avez-vous déjà envisagé de quitter Rennes ? Quelles ont été vos raisons ? Partagez votre expérience dans les commentaires !
