Médecin en salle d’opération

Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, 22 juin

By Erwan

Chaque année, le 22 juin marque un moment crucial de sensibilisation au don d’organes et à la greffe. Organisée par l’Agence de la biomédecine, cette journée vise à interpeller les citoyens sur l’importance de faire connaître leur position à leurs proches. Derrière cet acte de communication simple se cache un enjeu vital : sauver des vies.

Car malgré une opinion publique largement favorable, l’absence de dialogue reste l’obstacle principal à la réalisation de nombreux dons.

À retenir :

  • 80 % des Français sont favorables au don d’organes, mais seuls 47 % en parlent à leurs proches.
  • Un donneur peut sauver jusqu’à 7 vies et aider 70 personnes grâce au don de tissus.
  • Le 22 juin est l’occasion de rappeler son statut de donneur et de lutter contre les oppositions.

Pourquoi le 22 juin est une date clé pour le don d’organes ?

Cette journée n’est pas anodine. Elle répond à une urgence nationale : le nombre de greffes reste insuffisant face aux besoins croissants. En 2022, 5 495 greffes ont été réalisées, mais plus de 10 000 patients sont en attente chaque année. Le taux d’opposition élevé (33 %) complique davantage l’accès aux greffes.

« Transformer le 22 juin en moment de dialogue, c’est donner à chacun une chance de vivre. »

Claire Moreau, médecin coordinatrice en prélèvement

Tableau des chiffres clés du don d’organes en France

IndicateurDonnée (2022)
Nombre de greffes réalisées5 495
Donneurs décédés1 694
Nouveaux inscrits sur liste d’attente10 000
Taux moyen d’opposition33 %
Français favorables au don80 %
Ont parlé à leurs proches47 %

Les obstacles persistants au don d’organes en France

Malgré la loi de 1976 sur la présomption de consentement, un prélèvement sur trois est empêché par refus ou doute de la famille.

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Des idées reçues toujours vivaces

De nombreux freins culturels ou religieux, souvent infondés, alimentent les refus. Beaucoup pensent à tort qu’on ne peut pas donner après un certain âge, ou que certaines maladies excluent automatiquement du don.

« Tout le monde peut être donneur, sans condition d’âge ou d’état de santé. »

Agence de la biomédecine

Une disparité régionale inquiétante

Dans les DROM, le taux d’opposition peut grimper jusqu’à 50 %. Un chiffre révélateur d’un manque d’information locale et de dialogue entre proches.

Des symboles forts pour mobiliser l’opinion

Depuis 2019, le ruban vert est devenu l’emblème officiel du don d’organes en France. Il symbolise à la fois l’engagement personnel et la reconnaissance envers les donneurs.

Des campagnes qui incitent à agir

L’Agence de la biomédecine multiplie les messages clairs comme « Le 22 juin, rappelez à vos proches que vous êtes donneur. » Ces campagnes visent à normaliser la conversation autour de ce sujet délicat.

« Le ruban vert, c’est un signal visuel puissant pour briser le silence. »

Julie Lafitte, communicante en santé publique

Une présence locale pour informer

Le 22 juin, des stands, conférences et animations sont organisés dans de nombreuses villes. Lors de l’édition 2023 à Rennes, j’ai pu participer à une discussion entre greffés et familles de donneurs. Ces échanges profondément humains rappellent la force du témoignage direct.

Le plan greffe 2022-2026 : une stratégie pour l’avenir

À mi-parcours, le Plan greffe 2022-2026 vise à augmenter le nombre de prélèvements et réduire les refus familiaux.

Objectif : zéro perte de chance

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L’objectif affirmé est clair : que plus aucun patient ne meure faute de greffe. Cela passe par :

  • Une meilleure formation des soignants à la communication avec les familles.
  • La valorisation des greffes issues de donneurs vivants.
  • Une visibilité accrue des campagnes de sensibilisation.

« Chaque greffe manquée est une vie qu’on aurait pu sauver. »

Dr Antoine Rigal, chef de service transplantation

Témoignages : quand le don d’organes devient personnel

Expérience 1 :
Sandrine, 46 ans, a reçu une greffe de rein en 2021.
« Je n’aurais pas vu grandir mon fils sans ce don. Je ne connais pas la famille du donneur, mais je lui parle chaque jour. »

Expérience 2 :
Marc, 28 ans, a perdu sa sœur dans un accident et a autorisé le don.
« C’était douloureux, mais savoir que ses organes ont sauvé d’autres vies nous aide à tenir debout. »

Questions fréquentes sur la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe

Le don d’organes est-il automatique en France ?

Oui, la loi repose sur la présomption de consentement. On est donneur par défaut sauf si on s’est inscrit sur le registre national des refus ou si les proches témoignent d’un refus exprimé.

Peut-on donner ses organes à tout âge ?

Oui. Il n’y a pas de limite d’âge stricte. Ce sont les médecins qui évaluent les organes au cas par cas, selon leur état et leur compatibilité.

Que faire pour soutenir la Journée du 22 juin ?

  • Porter le ruban vert.
  • Partager sa volonté de don avec ses proches.
  • Participer aux événements locaux et informer autour de soi.

Et vous, avez-vous parlé du don d’organes avec vos proches ? Que pensez-vous de cette journée du 22 juin ? Partagez votre point de vue en commentaire, votre expérience peut faire la différence.

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