L’île de Nauru a récemment annoncé la fin de ses relations diplomatiques avec Taïwan, optant pour reconnaître la République populaire de Chine. Cette décision intervient dans un contexte de tensions régionales et de manœuvres diplomatiques stratégiques, mettant en lumière les dynamiques changeantes des alliances dans la région du Pacifique.
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L’île de Nauru rompt ses liens diplomatiques avec Taïwan pour la Chine
Le 15 janvier 2024, la nation du Pacifique Sud de Nauru a annoncé qu’elle mettait fin à ses relations diplomatiques avec Taïwan pour reconnaître la Chine. Cette décision intervient deux jours après les élections présidentielles et parlementaires de Taïwan. Le président de Nauru, David Adeang, a expliqué que cette décision visait à reconnaître la République populaire de Chine dans le meilleur intérêt du pays et de ses habitants, selon une déclaration publiée sur les réseaux sociaux. Nauru, l’une des plus petites nations du monde, est située à environ 4 000 km au nord-est de Sydney.
Des Relations Diplomatiques Changeantes
Nauru avait établi des relations avec Taïwan en 1980, puis avait reconnu la République populaire de Chine en 2002 avant de rétablir les relations avec Taïwan en 2005. La décision actuelle de Nauru laisse Taïwan avec seulement 12 alliés diplomatiques, y compris d’autres nations du Pacifique telles que Palau, les Îles Marshall et Tuvalu.
Réactions et Implications Internationales
Le département d’État des États-Unis a exprimé sa déception face à la décision de Nauru, soulignant l’importance de Taïwan en tant que partenaire démocratique et fiable. Par ailleurs, les responsables taïwanais ont accusé la Chine de pratiquer une diplomatie monétaire en offrant à Nauru une aide annuelle de 100 millions de dollars. Nauru, cependant, n’a pas commenté ces allégations. Le ministère chinois des Affaires étrangères a salué la décision de Nauru, affirmant qu’elle reflète la tendance mondiale à adhérer au principe d’une seule Chine.
Une Décision Critiquée
Taïwan a répondu en mettant fin à ses relations diplomatiques avec Nauru pour « protéger sa dignité nationale ». La présidente taïwanaise a qualifié l’action de la Chine de suppression de l’espace diplomatique de l’île, tout en affirmant que cela ne pouvait pas miner la volonté du peuple taïwanais ni changer le fait que Taïwan et la Chine ne sont pas subordonnés l’un à l’autre.
La décision de Nauru de rompre ses relations diplomatiques avec Taïwan et de reconnaître la Chine marque un tournant dans la dynamique géopolitique de la région du Pacifique. Elle reflète les stratégies en constante évolution des nations insulaires